Fidèle à sa tradition, le quotidien Horizons publie, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, un hors-série consacré cette fois-ci aux femmes artistes qui ont pris part à la Révolution de Novembre. Celles qui «ont porté la voix et l'image de la Révolution algérienne aux fins fonds du monde». Dans cette publication intitulée «Sur la scène de l'Histoire», Horizons rend hommage à ces femmes engagées qui ont répondu à l'appel de la patrie et resteront les Etoiles de la Révolution. Des femmes «éternelles mais ô combien modestes qui ont fait l'histoire», comme le souligne Mme Naâma Abbas, directrice de publication d'Horizons dans un édito. En effet, leur courage est exemplaire, sur la scène, les planches et sur le terrain. «On leur reconnaît cette audace d'aller braver leurs collègues européennes avec un bilinguisme de haute facture», écrit à ce propos Mohamed Bentaleb. Sur scène, elles osaient par le verbe et la gestuelle, sur le terrain, elles voulaient tout simplement poser…des bombes ! Prendre exemple sur Hassiba Benbouali, comme le souligne dans son témoignage Yacef Saadi. Mais comme elles étaient célèbres et, par conséquent, attiraient l'attention, on leur a confié d'autres tâches que celle de poser des bombes, telles la sensibilisation, la collecte de l'argent, de médicaments, de vêtements, le transport des armes et du courrier. Dans cette revue, quelques-unes de ces femmes exemplaires contactées par Horizons racontent leur combat contre le colonialisme. Chérifa, Djamila, Farida Saboundji qui cachaient des balles sans son chignon, Fatiha Berber, Nouria…Horizons n'omet pas d'honorer Hnifa, Fadéla Dziria, sa sœur Goussem, Wafia, Latifa,… Des artistes comme Abdelkader Bendaamache, Lamine Bechichi, Hadi Radjeb, Zoheir Abdelatif, se joignent à l'équipe d'Horizons pour évoquer ces grandes dames de la Révolution algérienne. Ils racontent comment Hnifa et Chérifa collectaient l'argent et les vêtements pour les moudjahidine, pour quelle raison la belle Djamila fut plusieurs fois condamnée par l'OAS et comment Fatiha Berber a échappé à deux reprises à une mort certaine. Des artistes étrangères, telles Simone Signoret, qui a soutenu le FLN sont évoquées dans cette revue qui s'ouvre sur de sublimes illustrations qu'on feuillette comme un album de souvenirs, mémorables où le rire se mêle aux larmes et qu'Horizons dédie aussi à notre collègue et amie Lylia Mokhnachi, décédée à la fleur de l'âge le 1er juillet 2009.