Le syndicat national du secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels prévoit l'organisation d'un sit-in, la première semaine du mois d'avril prochain, devant le siège du ministère de tutelle, à Ben Aknoun. Le bureau national du syndicat, réuni ce week-end à Alger, a décidé de recourir à la protestation, comme l'indique M. Atoui, président du bureau. Le syndicat reproche la lenteur dans le traitement de la plateforme de revendications des travailleurs du secteur. «Le recours à une grève générale au niveau de l'ensemble des centres de formation n'est pas à exclure si la tutelle maintient sa position », insiste le syndicat. Il faut dire que c'est la première fois dans l'histoire du secteur que cette corporation menace de recourir à la grève. Un ensemble de doléances figure dans la plateforme du syndicat. L'actualisation de la prime de départ à la retraite, la révision des statuts des enseignants, le dossier du logement, les primes de panier et de missions, pour ne citer que celles-ci, sont les points revendiqués par la corporation. Le syndicat déplore également le gel des promotions des enseignants des centres de formation professionnelle. A cela s'ajoute, poursuit-on, le retard dans le paiement du personnel. Retard qui dure parfois trois mois dans les régions du sud notamment, souligne-t-on. Pour débloquer la situation, une réunion devait avoir lieu la semaine dernière entre le ministère et le syndicat. Cependant, pour des raisons non expliquées, cette rencontre a été, pour les uns, annulée, reportée pour les autres. Au niveau même du syndicat, on parle d'une éventuelle rencontre entre les deux parties avant la fin du mois en cours pour débattre de la situation. Le syndicat, qui rappelle son « entière » disposition au dialogue avec la tutelle, souligne avoir transmis récemment à cette dernière un document portant sur les doléances de la corporation, la disposition au dialogue, mais surtout l'action protestataire prévue.