Les travaux du neuvième congrès du FLN devaient prendre fin très tard dans la soirée d'hier après trois jours de débats. Les travaux des neufs commissions se sont poursuivis sous les chapiteaux blancs dressés pour l'occasion dans la cité olympique. Dans la grande salle, les intervenants se sont relayés durant toute la matinée pour évoquer le rôle du parti, la nécessité d'affiner sa réflexion sur les problèmes de développement et de société. Des généralités souvent. Les rapports finaux seront soumis ce soir à la plénière pour adoption. Quelques problèmes ont surgi au niveau de certaines mouhafadhas comme celle d'Oran ou celle d'El Oued où les militants n'ont pas trouvé les six noms consensuels à présenter pour le choix des places convoitées au comité central. Ce dernier sera composé de 321 membres dont 160 seront choisis par le secrétaire général du FLN. Il puisera trois éléments dans une liste nationale de trois personnes qui sera présentée par chaque mouhafedh. Y figurent les cadres du parti, les ministres et les membres des deux Chambres du parlement. « Nous procéderons à la réélection le jour de la clôture, le plébiscite du vendredi n'étant pas prévu par les statuts », dit l'ex-ministre Boukerzaza aux journalistes qui ont tous déploré l'absence d'un porte-parole lors de ces assises. Il faut noter que quelques remaniements ont touché les statuts du parti. Ainsi pour prétendre à un poste électif dans une kasma, il faut justifier d'une ancienneté de trois ans, de cinq ans au niveau de la mouhafadha mais pour pouvoir postuler au comité central un minimum de dix ans est requis. La désignation du candidat du parti aux présidentielles ne sera pas fait lors d'un congrès mais lors d'une session du comité central. Ce congrès est marqué surtout par la présence de femmes dont certaines sont très jeunes. La promotion politique de la femme qui était un des objectifs de la révision constitutionnelle, proposée et soutenue activement par le FLN, semble avoir trouvé un écho en son sein. M. Belkhadem avait instruit les structures de base lors de la phase préparatoire du congrès pour donner une grande place aux femmes et aux jeunes. Elles devraient voir s'élargir leur participation au comité central car parmi les trois noms présentés par les délégués des mouhafadhas, celui d'une femme sera obligatoirement retenu. Sans compter celles qui relèvent du « quota » du secrétaire général. « Elles devraient avoisiner le tiers de l'effectif », selon la députée Amrar.