Cette banque a renoncé à ses droits au profit des sinistrés. Le stock des logements invendus de la Cnep tourne autour de 35 000 unités, a indiqué, hier, son directeur général adjoint M. Kenouche, qui intervenait au forum d'El Moudjahid consacré au financement du logement. Cette mévente ne concerne pas la capitale, a-t-il précisé en signalant, par ailleurs, que, de concert avec les pouvoirs publics, des solutions ont été dégagées à l'effet de réintroduire ce stock dans le marché avec l'option notamment de reconversion en locatif ou autre. Autre point retenu de cette conférence-débat, la Cnep a décidé de renoncer, jusqu'à nouvel ordre, à ses droits de remboursement au profit des sinistrés du séisme dernier qui auraient, d'une manière ou d'une autre, contracté une dette auprès de cet établissement. En outre, l'essentiel des débats a tourné autour de la problématique du financement du logement sous toutes ses formes, du neuf, de l'occasion, des ventes sur plan, de l'autoconstruction, tout a été abordé. CPA, Cnep-Banque et BDL veulent s'afficher en piliers de ce produit destiné, en théorie, à soulager les particuliers des contraintes liées à l'accès au logement. Mais avant de franchir ce seuil, parlons d'accès au crédit et dans quelle mesure il serait considéré une réponse au problème. Il est vrai, comme l'indiquent les conférenciers, un tel produit nouveau dans la culture bancaire nationale doit être appréhendé avec une certaine réserve, voire prudence. En effet, avant de passer à l'acte de financement, la banque s'est entourée – légitimement ou excessivement – d'une “sur-garantie” flagrante pour accorder en fin de compte un concours en deçà du montant sollicité. Apport personnel, aide CNL, assurance auprès de la SGCI, une jeunesse intacte et surtout un revenu honorable et une capacité de remboursement assez conséquente (de 30 à 40% du salaire du ménage ou du demandeur). Ce sont autant de passages obligés pour le demandeur avant d'espérer dépasser l'écueil de la bureaucratie et les délais de réponse. Ce que n'ont pas manqué de reconnaître les banquiers en toute franchise. Selon M. Kenouche, en théorie, à la Cnep, les délais ne doivent pas dépasser 14 jours et la décision finale, quant au feu vert du crédit, reste du ressort de la direction. Un handicap flagrant, d'autant que le crédit moyen accordé par cette banque se situe autour de 500 000 dinars alors que le pouvoir de l'agence Cnep est limité à 600 000 dinars. Des correctifs s'imposent, selon notre interlocuteur qui promet une décentralisation dans ce segment. Pour sa part, M. Metref, directeur au CPA, après avoir simplifié la signification du crédit immobilier en indiquant qu'il s'agit de solvabiliser le demandeur, l'expérience n'en est qu'à ses débuts. D'où la limitation du risque, laisse-t-il entendre, soulignant qu'au cpa la réponse ne dépasse pas un mois et relève de la direction régionale et ce, contrairement à la cnep qui s'en réfère à ses structures centrales. À l'évidence, la BDL, selon M. Mourad Goumiri, bat les records de financement sur ce produit dont elle semble faire un véritable cheval de bataille, en ce sens où la totalité de son réseau distribue ce crédit avec option de décision du chef d'agence. Le dossier s'arrête à ce niveau avec interlocuteur direct et immédiat. En somme, chaque représentant a eu l'occasion de vanter son produit qui reste à parfaire. Enfin, sur la location-vente, le représentant de la Cnep a rappelé que son établissement s'apprête à entrer en phase de lancement concret des 65 000 logements avec l'Aadl. Comment ? Sur quels sites ? Et quels seraient les rôles des uns et des autres dans cet enchevêtrement de prérogatives ? Il faudra attendre pour voir les sites d'abord. A. W.