La semaine du film turc organisée du 22 au 28 mars 2010 à la salle Ibn Zaydoun, initiée par l'ambassade de la République de Turquie à Alger en partenariat avec l'office Riad El Feth (OREF), a pris fin ce lundi soir. «Nous pensons déjà à une deuxième édition. Nous sommes confiants du déroulement de cette semaine même si le public s'est fait timide et nous ignorons pourquoi...» déclare Suayip Yagmur, troisième secrétaire de l'ambassade de Turquie à Alger. Cette démarche, première du genre a offert au public, trois projections jour (14h, 17h, 19h30). Ces journées ont donné la possibilité aux Algérois de découvrir, sur grand écran des films qui traitent différents thèmes (politique, romantique…) dont «Nuages de mai» de Nuri Bilge Ceylan, «Blessures du cœur» de Yavuz Turgul, «Confessions» de Zeki Demirkubuz, «Le bonheur» d'Abdullah Oguz. Le programme de la manifestation de dix-huit films (long métrage) a permis à l'assistance de découvrir les différentes scènes de la vie quotidienne des citoyens turcs, passant de leur bonheur, leur tristesse, leurs amours à leurs déceptions. « Il nous a offert l'opportunité de voir des films que nous n'aurions pas pu voir autrement », ont relevé à l'unanimité des citoyens rencontrés sur place. En cinéphile connaisseur, Yacine estime que les films d'auteurs présentés ici ne sont pas vraiment du goût des jeunes qui préfèrent plutôt les films d'action, même si, dit-il, certains d'entre eux, comme «Babam Ve Oglum», (mon père et mon fils), a été très apprécié. Le succès de ce film s'explique a priori par l'importance du thème traité. Cette fiction poignante et légère à la fois, jette un regard objectif sur la situation douloureuse de la perte d'un membre cher. Ce film d'une durée de 96 minutes raconte la vie du petit Deniz, orphelin de mère. Un jour, son papa Sadik décide de l'emmener dans une jolie ferme où habitent ses parents. Deniz fera la rencontre de ses grands-parents. Deniz se retrouve au milieu d'une famille surprenante. Des bonnes, une tante vantarde et loufoque, une grand-mère magnifique qui communique au talkie-walkie, une belle fille qui adore exhiber ses bijoux, un oncle naïf et sot. Ajoutez à cela, l'ensemble des membres de la famille s'exprime en criant. Deniz réussit à réconcilier son père avec son grand père. Une fin tragique et attendue. Deniz perd son papa. Cagan Irmak, pourtant réalisateur peu connu de la scène cinématographique, a réussi à captiver le cinéphile algérien. Cette production est étoffée des scènes à caractère social, parfois même émouvantes comme celle de Sadik qui doit se détacher de son fils surtout qu'il sait qu'il va mourir.