Photo : Fouad S. Trois ans après, les Canaris retrouvent le dernier carré de la plus populaire des compétitions qu'est la coupe d'Algérie. En effet, la dernière demi-finale des Canaris remonte à 2007 où ils ont été sévèrement battus par l'USM Alger au stade Tchaker de Blida (1-4). Les Kabyles ont amplement mérité ce ticket lorsque l'on sait qu'il l'a été chez l'adversaire et non des moindres à savoir l'USMAn. Mais à leur décharge, le stade du 19-Mai 56 de Annaba a été souvent le théâtre de nombreuses victoires. C'est une sorte de porte-bonheur pour les Kabyles. Des Kabyles qui ont réussi à prendre la mesure de leurs adversaires dès l'entame de la partie en s'accaparant le milieu de terrain avec ce quatuor mené par un Maroci des grands jours. « Notre force a été notre collectif et surtout le respect du schéma tactique », dira Maroci. Les Douicher, Echergui, Maroci et Tedjar ont étouffé leurs adversaires en les privant de ballons. L'autre point fort de la formation kabyle aura été aussi la défense autour d'un Coulibaly qui semble avoir retrouvé son meilleur niveau depuis le début de la saison. Si bien que les attaquants bônois Bensaïd, Boudar et Gasmi n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes incapables de trouver la faille dans cette forteresse kabyle. «Je pense que nous avons fait un match plein et à la hauteur de la valeur de notre équipe. Nous avons réussi dès le départ à imposer notre maîtrise et notre victoire ne souffre est méritée», soulignera de son côté le capitaine Meftah. Une victoire que même les fans des Tuniques rouges n'ont guère contestée car pour eux l'adversaire du jour était nettement supérieur à leur équipe. Il faut dire que la réalisation de Aoudia qui n'a fait que répondre à ceux qui l'avaient chambré lors de son entrée sur la pelouse avait totalement scié les jambes des locaux. Ces derniers finiront avec leur excès de précipitation et surtout leur énervement à répondre favorablement aux vœux des Kabyles qui ne demandaient pas tant pour mieux gérer leur avance et imposer leur suprématie malgré leur infériorité numérique après l'expulsion de Douicher. Une expulsion qui a été bien gérée par les hommes de Geiger qui de par leur schéma et surtout leur détermination ont réussi à surmonter ce handicap que les locaux n'ont pas réussi à exploiter. Des locaux qui ont été trop brouillants, gagnés par la pression de leur public. D'ailleurs dans ses déclarations de fin de match et afin de ne pas trop accabler ses joueurs, Amrani a imputé cette défaite à lui-même en endossant son entière responsabilité, une façon de ne en rajouter au désaroi des Boucherit and Co. « J'assume pleinement cette défaite. Les joueurs avaient fait ce qu'il fallait faire mais ils n'ont pas réussi à renverser la vapeur », dira-t-il. Les Kabyles sont ainsi pour la 11e fois de leur carrière dans le dernier carré. Ils espèrent surtout atteindre pour la huitième fois la finale et remporter le trophée pour la 5e fois.