Photo : Fouad S. Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, a réitéré, hier, la disposition de son département au dialogue avec les médecins de la santé publique, en grève depuis plusieurs mois. «La grève n'a que trop duré en dépit des appels à la raison lancés à maintes reprises. Devant la persistance des grévistes, nous avons décidé de faire appel à la justice », a déclaré le ministre en marge d'une cérémonie de réception de véhicules de collecte de sang au profit de l'Agence nationale du sang, tenue au siège de la SNVI de Rouiba. Saïd Barkat a ajouté que le statut du médecin qui constitue l'essentiel des revendications est signé et que « nous sommes prêts à rediscuter son contenu. D'ailleurs nous avons invité les médecins à en parler et on continue de les inviter. Il n'y a pas que le statut, mais d'autres points sont également à passer en revue ».Au sujet justement du nouveau statut, le ministre explique que celui-ci prévoit la promotion dans les grades chaque cinq années pour le médecin généraliste et que celui-ci se retrouve en fin de sa carrière avec le statut de spécialiste, alors qu'« avant, le médecin généraliste ne changeait pas de statut tout au long de sa carrière », a-t-il précisé. A une question sur le nouveau mode de gestion du temps complémentaire pour le personnel de la santé publique, il dira que la mesure d'interdiction d'exercer en dehors des établissements est destinée aux chef de service et responsables d'unité et non pour l'ensemble du personnel. Sur ce point précis, M. Barkat indique que les cliniques doivent afficher les noms des médecins devant assurer la garde et que « les établissements de la santé publique qui emploient un personnel extra seront fermés et sanctionnés ». En ce sens, il note la formation « en cours » de 180 inspecteurs pour le contrôle des services de la santé. Invité à donner son point de vue sur le rapport émis par la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) que préside Me Ksentini, où la prise en charge des Algériens dans les hôpitaux a été critiquée, le ministre trouve que « le rapport en question relève un peu du passé et que des avancées appréciables sont réalisées depuis sa publication en 2009 ».