L'état actuel de la plasturgie en Algérie et ses perspectives ont constitué le gros de la conférence-débat organisée hier à la Safex par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Bien que l'Algérie dispose de potentialités importantes en plasturgie, celle-ci demeure, indiquent des spécialistes, dépendante des importations : 600 millions de dollars en 2008, soit une hausse de 32% par rapport à l'année 2007. Lotfi Halfaoui, expert industriel, indique à ce propos que seule la moitié du plastique est transformée localement, alors que le reste (produits finis) est importé notamment d'Asie et d'Europe. Regroupant près de 600 entreprises et employant plus de 10 000 personnes, la filière plasturgie au pays est dominée, souligne cet expert, par deux opérateurs privés, en l'occurrence K-Plast et STPM Chiali, et une entreprise publique, l'ENPC. Les deux secteurs en produisent 275 000 tonnes par an. Cependant, « faute d'études et statistiques fiables, il est difficile d'avoir une approche du domaine », souligne encore l'expert. L'agriculture, l'industrie agroalimentaire, l'hydraulique, l'éducation, et l'industrie automobile sont les principaux secteurs demandant plus de la plasturgie au pays, fera savoir le conférencier. « Le niveau de l'offre sur le marché algérien est variable selon le produit et le secteur visés. Dans la majorité des cas, on constate la présence d'une offre locale (formelle ou informelle), ainsi que de produits importés », a-t-il indiqué. En ce sens, il ajoute que la production nationale d'articles scolaires, d'articles de ménage et de jouets en plastique, connaît des difficultés face à l'offre des produits importés. Pour ce qui est du recyclage des déchets plastiques, celui-ci reste, à son tour, « embryonnaire » en Algérie, pour reprendre l'expression de l'expert.