Une étude menée par Mlle Bouchaâla Nabila, docteur en sciences de l'information et de la communication (université de Bordeaux, maître assistante à ENSJSI), a démontré que la presse algérienne n'est pas parvenue, après 20 ans d'expérience, à se spécialiser. Sur les 79 titres, il n'y a que 8 journaux spécialisés, 5 en sport et 3 en économie. L'étude a d'autre part relevé l'invisibilité des genres journalistiques, aussi bien dans la presse publique que privée. Selon Mlle Bouchaâla, il y a une confusion dans la rédaction journalistique. «La forme ne pose pas de problème. C'est plutôt le genre. Les nouveaux journalistes ne maîtrisent pas les techniques de rédaction », affirme-t-elle, soulignant que ces mêmes journalistes confondent entre le reportage, l'enquête ou un simple article d'information. L'étude confirme, qu'à l'exception des rubriques permanentes, rien n'indique qu'il s'agit d'une reportage ou autre. Ce sont des genres journalistiques non définis. La confusion est due, selon l'hypothèse de cette experte en communication, au problème de formation en l'absence d'école supérieure de formation de journalistes. « Le seul institut de journalisme dispense une formation dédiée surtout à la recherche. Même s'il y a des modules-théoriques- des genres journalistiques, la pratique, contrairement aux années passées, fait vraiment défaut », regrette-t-elle. Elle relève également le manque de moyens au niveau de certains organes pour pouvoir donner au journaliste le temps et l'argent pour se déplacer et effectuer un travail d'investigation. Mlle Bouchaâla estime que la formation des journalistes est à parfaire en organisant des cycles de formation.