«Si l'on veut parler du réchauffement climatique ou du commerce, aucun pays africain ne peut être entendu seul». La coopération bilatérale entre les Etats-Unis et Union africaine est appelée à se renforcer dans les années à venir, selon le département d'Etat américain. Les deux parties veulent soutenir leurs intérêts mutuels et promouvoir leurs valeurs communes à travers un nouveau partenariat stratégique. Les 17 membres de la délégation africaine conduite par Jean Ping, le président de la commission de l'UA et les responsables américains, notamment le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, le ministre de la Justice Eric Holder, le représentant au Commerce Ron Kirk, ainsi que des responsables de la Défense, ont discuté lors des travaux des «premières rencontres bilatérales» de plusieurs questions. Dont le maintien de la paix, la stabilité régionale, l'amélioration des conditions sanitaires et alimentaires, la promotion des institutions démocratiques, la résolution des conflits. M. John Ping s'est dit persuadé que «l'Afrique et les Etats-Unis peuvent aisément construire dans ce monde interconnecté une relation du 21e siècle sur la base des principes des valeurs partagées du respect mutuel, de la confiance, de l'engagement et du partenariat», ajoutant que «l'Afrique est un continent de grandes opportunités, pas un continent de problèmes». «Beaucoup de problèmes sont mondiaux et ne peuvent être résolus qu'à l'échelle mondiale», dit-il estimant que «si l'on veut parler du réchauffement climatique ou du commerce, aucun pays africain ne peut être entendu seul». Pour représenter une puissance, «nous devrons parler collectivement», dit-il. L'UA a, en outre, accueilli favorablement la nouvelle approche américaine de dialogue avec le reste du monde, et « apprécie l'importante contribution des Etats-Unis aux efforts de développement de l'Afrique». Les responsables américains ont salué la défense « courageuse» de la démocratie en Afrique de la part de l'UA et l'attitude de l'organisation lors des coups d'Etat. Washington se dit «impressionnée» par l'efficacité de l'UA dans les missions de maintien de la paix. Elle souhaite que l'organisation panafricaine «augmente sa capacité» en ce domaine. Les discussions entre les deux parties devront se poursuivre aujourd'hui sur le « rôle des investissements internationaux pour le développement agricole et la sécurité alimentaire», avec la présence des représentants de la FAO. Le département d'Etat a indiqué que les réunions entre l'UA et les Etats-Unis devront avoir lieu sur une base annuelle, en alternance entre Washington et le siège de l'UA à Addis Abeba.