Sur le gril, Netanyahu, menacé de radicalisation dans son propre parti, vit des moments de turbulences. Plus de 2250 imminentes personnalités juives ranimeront aujourd'hui à Bruxelles, en séance parlementaire, l'espoir de paix gravement compromis par les errements de Netanyahu cédant au diktat de l'extrémisme politico-religieux. Un « appel à la raison » sera de ce fait lancé par la nouvelle instance, prenant la dénomination de l'« European Jewish Call for Reason ». Les signataires signeront un engagement pour la paix et le refus de l'alignement sur la politique de Netanyahu jugé non seulement « dangereux », mais, également, contraire aux « intérêts véritables de l'« Etat démocratique juif ». Autour de cette mobilisation, il se dégage une vision équilibrée et une perception réaliste du conflit du Proche-Orient. « Nous voyons que l'existence d'Israël est à nouveau en danger. Loin de sous-estimer la menace de ses ennemis extérieurs, nous savons que ce danger se trouve aussi dans l'occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est qui sont une erreur politique et une faute morale », écrivent-ils. Ils appellent à des pressions de l'Union européenne et des Etats-Unis sur les deux parties pour sauver le processus de négociation de l'enlisement et d'un échec préjudiciable à la stabilité et à la sécurité de toute la région. L'approche conditionne les impératifs de « survie » et de sécurité de l'« Etat démocratique juif » à la création d'un « Etat palestinien viable et souverain ».Sur les traces de J. Street, l'organisation de soutien à Israël, créée en avril 2008, en Amérique, par des Juifs progressistes en contrepoids à la tristement Aipec, les fondateurs J. Call, structure une quête de paix du mouvement juif mondial, notamment en Europe et aux Etats-Unis, pour faire entendre raison à la déraison des ultras. Sur le grill, Netanyahu, menacé de radicalisation dans son propre parti, vit le temps des turbulences. Minée par les dérives des ultras « en barbes et en Kippa », tant au Likoud que dans la coalition en dérive, la droite majoritaire est clairement interpellée par le choix massivement consensuel de la communauté internationale et de l'opinion juive acquise à l'irrreversibilité de la paix et de la solution des « deux Etats » souverains et libres.