Tout porte à croire que la grève initiée depuis dimanche sans aucun préavis par les cheminots s'inscrira dans la durée. Et pour cause, à en croire certains grévistes, la direction générale de la SNTF refuse d'engager un dialogue sur le problème salarial à l'origine de ce débrayage. Hier, alors que des grévistes rencontrés à la gare Agha ont indiqué que leurs représentants devaient rencontrer dans l'après-midi la direction de la SNTF, un représentant syndical a précisé que la réunion n'a pas eu lieu. Ce dernier a indiqué que « nous attendons que les responsables se décident pour s'asseoir autour de la table en vue de débattre de la revendication des travailleurs », avant de préciser que « le mot d'ordre de grève est suivi à 100% à travers le territoire national ». Ce qui est certain, c'est qu'à la gare Agha, nous avons constaté que les trains assurant la desserte et de la banlieue algéroise et de grandes lignes n'ont pas quitté le quai. Ce qui a certainement pénalisé les nombreux passagers qui utilisent ce moyen de transport. En effet, d'habitude bondée de voyageurs, cette gare ferroviaire était déserte, hormis une dizaine de cheminots qui discutaient de la grève. Abordés, ces derniers ont estimé qu'ils sont lésés. Aussi réclament-ils une augmentation salariale conséquente, comme c'est le cas dans d'autres secteurs. A la question de savoir s'ils ont formulé une plate-forme de revendications, les cheminots ont expliqué n'avoir, pour l'heure, qu'une seule et unique revendication qui n'a pas besoin d'une plate-forme. Il s'agit, selon eux, d'une augmentation salariale. Au moment où la direction de la société soutient que la situation financière de l'entreprise ne permet pas d'augmentation salariale, l'ensemble des cheminots persiste et signe. Il ne sera mis un terme à ce débrayage qu'une fois leur revendication pleinement satisfaite. Nos tentatives de joindre la direction générale de la SNTF pour plus d'information sur cette grève sont restées vaines.