Les œuvres théâtrales d'Abdelkader Alloula, dont une biennale se tient à Oran, sont une référence pour les jeunes artistes en quête de professionnalisation, ont estimé des professionnels lors d'un débat sur ce thème. Lors de ce débat sur «Le théâtre d'Alloula et la nouvelle génération», le comédien Mohamed Mihoubi a fait valoir que Abdelkader Alloula «est l'un des rares hommes de théâtre qui ont tenté de mettre cet art au diapason des mutations socioculturelles et intellectuelles du pays». Il a parlé de «lutte culturelle» ayant poussé Alloula à modeler son approche du théâtre, avec comme pièce maîtresse Homk Salim que les spécialistes ont assimilée à un manifeste de «messages artistiques et sociaux», ou encore Lejouad et Arlequin par lesquels il avait affiné «la gageure de parler vrai», considérant l'art comme un «déclencheur de prise de conscience». Des chroniqueurs voient en Abdelkader Alloula «l'artiste complet» qui a tenté de refondre «la structure théâtrale», toujours à l'écoute tant du public que «des petites gens», avec comme moyens la simplicité du verbe et le génie populaire, et comme unité de but, «théâtraliser les faits» de société. Au programme de cette biennale, organisée dans le cadre de la Journée nationale de l'artiste sous le signe «El-Qods, capitale de la culture arabe», figurent deux conférences intitulées «Alloula, dramaturge de tous les temps» du professeur Zilal Abdelkrim, et «El-Haka» du professeur Mansouri Lakhdar.