Constat n Les petites et moyennes entreprises enregistrent de faibles performances en Algérie. C'est le constat fait, hier, par les experts qui ont participé à la table ronde organisée au club de la presse d'El-Moudjahid. Selon ces experts, il faut trouver les raisons qui sont derrière cette médiocre prestation. Selon Djerad Djamel, expert financier et comptable, il faut une stabilité économique pour faire avancer les choses dans le domaine économique et relancer les PME/PMI. A cet effet, il dira que «tous les gouvernements du monde font des efforts pour réaliser une stabilité qui est source de développement économique». Actuellement les PME et PMI sont en phase de développement en Algérie, par conséquent, il est impératif de les booster. Selon les intervenants, l'encouragement des entreprises s'effectue, notamment par la baisse de la fiscalité qui représente un lourd fardeau pour leur développement. Pour rappel, 120 000 PME/ PMI ont été créées pendant les cinq dernières années en Algérie, un nombre très faible quand on sait que le marché algérien peut absorber entre 400 000 et 500 000 entreprises. Toutefois, 90% des 120 000 PME existantes sont purement familiales, donc elles cherchent toujours à avoir des dividendes personnels plutôt qu'à développer l'économie ou absorber le chômage. Rappelons également que le taux moyen des PME pour 1 000 habitants est de 20 à 25, alors qu'il n'est que de 8 à 9 PME pour 1 000 chez nous. Ces entreprises peuvent jouer un très grand rôle dans le développement économique du pays et peuvent absorber et réduire considérablement le taux de chômage. En effet, selon Mohamed Khoudja, économiste et membre du Conseil de la nation, les PME peuvent remplacer les hydrocarbures et contribuer au développement de plusieurs secteurs économiques, à condition de les orienter vers les secteurs d'activité qui rapportent. Pour illustrer ses affirmations, il a souligné que la quasi-totalité des pays émergents s'appuient sur ce genre d'entreprises pour relancer leurs économies. Selon les experts, les principales raisons de cette faible performance enregistrée en Algérie sont la concurrence déloyale du commerce informel qui porte atteinte à ces entreprises. Par conséquent, il faut combattre ce phénomène et lutter contre l'invasion fiscale et la fraude. Benali Brahim, directeur à la direction des impôts, a souligné que l'administration fiscale a mis en place un arsenal de lois pour combattre ce fléau. Selon lui, les services fiscaux contribuent au développement des PME-PMI par l'assouplissement des impositions fiscales, cependant, il a signalé que cette administration ne peut pas faire descendre les impôts à un certain seuil. Selon M. Benali, l'administration travaille depuis quelques années à réduire les pressions fiscales et à améliorer la qualité des services. Ainsi pas moins de 10 nouveaux centres seront ouverts d'ici à la fin de l'année en cours.