Monument n Des matériaux de construction durables seront utilisés pour garantir la pérennité de la grande mosquée d'Alger, dont le coût est estimé à un milliard d'euros. Les travaux de construction de la mosquée d'Alger seront entamés vers la fin de l'année en cours ou au premier trimestre 2010. Sa réalisation prendra entre 36 et 42 mois. Ainsi elle sera réceptionnée au cours de l'année 2013. Des matériaux de construction durables et résistants seront utilisés pour assurer la longévité de ce monument. Selon les estimations du Dr Ackermann, ce projet titanesque engloutira plus de 500 000 tonnes de ciment et autant d'acier, et coûtera un milliard d'euros. «Il faut trouver les meilleurs matériaux de construction et les meilleures techniques pour garantir la pérennité et la sécurité de cette grande mosquée, qui restera dans la mémoire collective du peuple algérien», a indiqué, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nouredine Moussa, lors de la journée d'étude sur la disponibilité des matériaux de construction organisée par l'Agence nationale de la réalisation de la grande mosquée d'Alger et qui s'est tenue, hier, à Dar El-Imam à Mohamadia (Alger). «Nous voulons que cette mosquée soit belle, moderne, et unique en son genre, tout en respectant l'architecture maghrébine et musulmane», a souligné, de son côté, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. «Outre l'aspect spirituel, scientifique et culturel, la grande mosquée d'Alger renfermera également des aspects économiques et sociaux, ainsi elle doit attirer les chercheurs, les étudiants et les visiteurs algériens, mais également étrangers, d'autant qu'elle disposera de tous les moyens nécessaires, comme un parking qui pourra contenir jusqu'à 6 000 véhicules», a ajouté M. Ghlamallah. Pour rappel, cette nouvelle construction située sur la baie d'Alger, s'étendra sur 20 hectares, aura un minaret de 300 mètres et pourra contenir jusqu'à 120 000 fidèles. Vu que l'Algérie est située dans une zone sismique, et à proximité de la mer, et afin de parer à toute éventualité, la mosquée doit être résistante au vent, à la salinité de l'air, mais également à la pollution. Ainsi, sa construction nécessitera l'utilisation de techniques modernes tels un système parasismique et des matériaux très résistants et légers pour diminuer son poids et garantir sa durabilité. Tous les aspects géologiques, d'urbanisme, d'architecture et naturels seront étudiés minutieusement pour contrecarrer toute éventualité. Dans ce contexte, le P-DG du Centre de contrôle technique (CTC) Ouest, Moulay Ali, a estimé que «les phases de maturation de l'engineering et le développement des étapes de réalisation se doivent d'être analysés dans le cadre d'une approche des plus fines et des plus complètes».