Résumé de la 1re partie n Un vol a été commis dans un entrepôt à grains. Le propriétaire demande au cadi d'arrêter le voleur et de lui couper la main. Le cadi rassemble tous les hommes de l'oasis. — Vous savez qu'un vol a été commis dans un entrepôt à grains. Le voleur se trouve parmi nous, mais il n'échappera pas à la justice ! Tous les hommes se taisent. Le juge continue. — S'il se dénonce, peut-être que le propriétaire lui pardonnera et le laissera partir ! Le propriétaire se met à crier. — Non, non, je ne veux pas pardonner, je veux qu'on lui applique la peine qu'il mérite : qu'on lui coupe la main ! — Alors, dit le cadi, rentrez chez vous. J'attends que le voleur, tourmenté par sa conscience, se dénonce et justice sera rendue ! Les hommes rentrent. Mais tous pensent que le voleur ne se dénoncera pas. Il faut être vraiment fou pour se dénoncer et se voir couper la main ! Cependant, le voleur, comme le juge l'a prévu, est tourmenté par sa conscience. Il raconte toute la scène, devant le juge, et dit : — Je regrette ce que j'ai fait ! — Hélas, dit sa femme, tu as agi par nécessité ! — C'est vrai, mais un vol est un vol ! Il se lamente et refuse de manger. — Je dois rendre le grain ! — Quoi, tu te désignerais comme le voleur ! — Je ne peux pas garder ce qui ne m'appartient pas ! La femme pleure. — C'est la pauvreté qui nous a poussés vers cette extrémité ! — Je dois rendre ce sac ! — Tu oublies ce qu'exige le propriétaire du grain ? — Oui, il veut qu'on m'applique la peine prévue pour les voleurs ! La femme frémit. — Il veut qu'on te coupe la main ! — Peut-être qu'il changera d'avis, et que ma misère et surtout ma sincérité parviendront à l'émouvoir ! — Ne compte pas sur lui, c'est un homme dur et avare ! — Alors, tant pis, il m'arrivera ce qui doit m'arriver. Je ne peux supporter le poids de mon délit, je dois me dénoncer ! — Je te supplie de réfléchir ! si on te coupe la main, avec quoi vas-tu travailler pour nourrir tes enfants ? — C'est tout réfléchi ! Le lendemain matin, à la première heure, il prend le sac. — Où vas-tu ? demande sa femme — Chez le cadi ! (à suivre ...)