Résumé de la 24e partie n Après la dernière agression qu'il a commise, le cadi de la ville a décidé de se débarrasser définitivement de Djeha. Le lendemain, Djeha et l'épicier se retrouvent chez le cadi. Or, le cadi a préparé un piège pour prendre le rusé personnage. Derrière une porte, qu'il utilise rarement et qui donne sur une autre rue, il a fait creuser une fosse qu'il a demandé de remplir à moitié d'huile. Il a fait poster son domestique, avec un flambeau. «Dès que la porte s'ouvrira et qu'un homme tombera dans la fosse, jette ton flambeau !», a-t-il dit à son domestique. Le procès commence. L'épicier raconte son histoire que Djeha nie évidemment. — Sidi el-cadi, je suis incapable d'une telle vilenie ! — Je jure qu'il m'a fait ce que je viens de rapporter ! — Si tu dis la vérité, produis tes témoins ! — Hélas, je n'en ai pas ! — Alors, ta plainte n'est pas recevable ! Il se retourne vers le cadi. — C'est sa parole contre la mienne ! Le cadi hoche la tête. — Tu as raison, tu ne seras pas condamné mais si tu as menti, la colère de Dieu s'abattra sur toi ! Tôt au tard ! Djeha ricane et dit à voix basse. — C'est de toi que j'ai peur, Dieu, j'en fais mon affaire ! Le cadi l'a entendu mais il ne dit rien. Mais Djeha ne perd rien pour attendre ! — Bien, dit la cadi, rentrez chez vous ! dit-il . Djeha se dirige vers la porte. — Non, dit le cadi, sors par là ! Djeha réfléchit aussitôt. Pourquoi doit-il emprunter cette porte qu'on n'utilise presque jamais ? Il flaire aussitôt le piège. Il va jusqu'à la porte. Il se retourne et voit le juge sourire. Il s'arrête. — Eh bien, dit le juge, va-t-en ! — Je pars, dit Djeha. Cette fois, le rusé personnage a compris qu'on cherche à le piéger. Il fait mine de tourner la poignée. — Eh, ça ne s'ouvre pas ! — Actionne bien la poignée ! Djeha fait mine d'actionner la poignée. — Rien à faire, c'est coincé ! Le juge s'emporte. — Tu n'es qu'un bon à rien ! Il va jusqu'à la porte et l'ouvre. Djeha aperçoit la fosse. Il pousse le cadi. Aussitôt le domestique jette son flambeau. Le cadi crie, mais il brûle aussitôt. Les gens accourent. Djeha, lui, a pris le siège du cadi. — Désormais, dit-il, je suis votre cadi ! C'est ainsi que Djeha a pris la place du cadi !