Résumé de la 5e partie n Vu que le carburant va leur manquer, l'hôtesse, malgré la menace de D. B. Cooper, ouvre la porte de la cabine de pilotage et s'apprête à lui expliquer la situation... Elle passe la main dans l'entrebâillement et agite son mouchoir blanc en signe d'intentions pacifiques. Elle attend encore un moment, ouvre tout à fait et... il ne se passe rien. La cabine des passagers est parcourue par un vent violent et glacial, un vrai blizzard de haute montagne qui balaye tout sur son passage. D. B. Cooper est invisible. Au prix d'un violent effort, s'accrochant aux sièges pour ne pas être emportée, Sue Harrisson progresse vers l'arrière, et c'est pour découvrir que non seulement le pirate n'est plus là, mais qu'il manque aussi un parachute et la mallette aux billets. Le Mexique était une fausse piste. Il a sauté quelque part pendant le vol, personne ne sait où. Le copilote et le radio viennent la rejoindre. Avec de grandes difficultés, ils parviennent à refermer l'escalier. Le vent d'enfer cesse et la température remonte un peu. Ils sont en train de se congratuler tous les trois, lorsque Sue Harrisson pousse un cri : — La bombe ! Elle se précipite vers le coffre à bagages où elle l'a vu la déposer : il est vide. D. B. Cooper l'a emportée aussi. On ne saura jamais si elle était vraie ou factice. Peu après, le commandant Scott annonce la nouvelle à Reno et demande l'autorisation d'atterrir. Le piratage aérien est terminé, l'enquête commence. Le FBI prend immédiatement l'affaire en main. Toutes les informations recueillies, l'enregistrement des boîtes noires, les données météorologiques sont transmises aux ordinateurs, qui concluent que D. B. Cooper a dû sauter au-dessus du barrage de Merwin Dam, sur la rivière Lewis. Dans cette zone se trouve le petit village d'Ariel. A l'heure où Cooper est censé avoir sauté, toute la population était réunie dans l'église pour assister au mariage du professeur de musique et personne n'a pu voir le parachute. Le savait-il ? Cela semble insensé, mais de la part de quelqu'un d'aussi supérieurement organisé, on peut quand même se poser la question. D'autant qu'il semble avoir soigneusement repéré les lieux. Plusieurs témoins habitant la région déclarent que, la semaine précédente, ils ont vu un petit avion de tourisme évoluer un peu partout. Des recherches sont faites auprès des aérodromes privés des alentours, elles ne donnent rien. Quant à D. B. Cooper lui-même, les enquêteurs sont formels : c'est un ancien militaire. Le parachute qu'il a utilisé, sur les quatre qui ont été mis à sa disposition, est employé dans l'armée et le fixer sur soi demande une certaine expérience. D'autre part, durant la guerre du Vietnam encore toute proche, les Boeing 727 ont souvent servi à larguer des hommes et du matériel. Pour cela, on utilisait précisément l'escalier arrière. Des recherches sont entreprises parmi les anciens pilotes et parachutistes du Vietnam, elles non plus ne donnent rien. Reste l'issue de cette aventure. D. B. Cooper a-t-il réussi ou non ? Son sang-froid et son professionnalisme font pencher pour l'affirmative, mais ce n'est pas certain. Les conditions météo n'étaient pas excellentes, ce 24 novembre, et le parachutiste avait la surcharge de la valise aux billets. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il ne s'est pas tué, sinon on aurait retrouvé son corps. Enfin, la bombe demeure, elle aussi, une énigme. Malgré des recherches intensives, elle n'a pas été retrouvée. D. B. Cooper l'a-t-il jetée dans un endroit inaccessible, comme la retenue d'eau du barrage de Merwin Dam ? Ou bien a-t-il sauté avec, pour qu'elle disparaisse en même temps que lui ? C'est le mystère total ! (à suivre...)