Résumé de la 4e partie n Malgré les tentatives du FBI de les en dissuader, la Northwest airlines remet la rançon et les parachutes à D. B. Cooper et lui fait le plein de kerozène… Ils ne feront rien d'irréfléchi, je vous le promets. Mais le PDG est intraitable — Il y a actuellement quatre membres de l'équipage à l'intérieur de l'appareil. Supposez que vos cow-boys soient repérés par le pirate. Je ne vous pardonnerais pas de me mettre quatre morts sur la conscience. Pendant tout le ravitaillement, au lieu d'aller dans la cabine de pilotage où il serait une cible potentielle, D. B. Cooper prend soin de rester invisible à sa place. De temps en temps, il jette seulement un coup d'œil par le hublot, pour s'assurer que tout est normal. Enfin, le camion-citerne s'éloigne. Alors seulement, il va rejoindre les pilotes, le radio et l'hôtesse. Il s'adresse au commandant, toujours très calmement : — Vous ne quitterez pas la cabine de pilotage, moi, je vais dans celle des passagers. Je me charge de remonter moi-même l'escalier arrière. Vous allez décoller plein sud, direction le Mexique. Vous ne remonterez pas le train d'atterrissage. Vous ne rentrerez pas les volets d'intrados. Vous plafonnerez à 4 500 pieds et votre vitesse n'excédera pas 250 kilomètres-heure. Dernière précision : couvrez-vous bien, car, dès que nous aurons décollé, je redescendrai l'escalier arrière. Le commandant a écouté en silence ce petit discours, soigneusement préparé comme le reste. Il a pourtant une objection à faire : — Il n'y a pas assez de carburant pour aller jusqu'au Mexique. Il faudra faire une escale technique à Reno. — D'accord. Je vous donnerai des instructions à ce moment-là. Maintenant, je regagne ma place. Défense de quitter la vôtre. Si je vois la porte s'ouvrir, je fais tout sauter ! Le commandant Scott respecte à la lettre les instructions. Quelques minutes après le décollage, la température baisse brusquement. Le thermomètre du tableau de bord indique qu'il fait - 5°C. Tout le monde se met à grelotter. Il y a bien des vêtements chauds à l'arrière de l'avion, mais pas question d'ouvrir la porte. Sue Harrisson demande en claquant des dents : — Comment fait-il pour tenir ? Il doit faire encore plus froid là-bas. - Le pilote hausse les épaules : — Ne vous en faites pas pour lui. Organisé comme il est, il a sûrement emporté une combinaison thermique. Le voyage se poursuit dans ces conditions éprouvantes. Pas une seule fois, D. B. Cooper ne se manifeste. Enfin, Reno est en vue. Le commandant appelle le pirate par le téléphone intérieur, mais la sonnerie retentit en vain : personne ne décroche... Que faire ? Il est impossible d'atterrir avec l'escalier ouvert, c'est l'accident assuré. Après avoir prévenu la tour de contrôle, le pilote se met à tourner en rond, tout en essayant sans résultat d'entrer en contact avec D. B. Cooper. Bientôt, le carburant commence à s'épuiser. Il faut prendre une décision. Si on ouvre la porte, le pirate a promis de tout faire sauter. Mais si on ne va pas fermer l'escalier, l'appareil ne pourra pas atterrir. Le commandant Scott se décide. Il s'adresse à Sue Harrisson : — Allez-y, vous. S'il voit une femme, il verra peut-être qu'il n'y a pas de tentative hostile de notre part. Tremblante, l'hôtesse s'exécute. S'attendant au pire, elle pousse la porte tout doucement. (à suivre...)