L'élevage en forêt est un facteur des plus préjudiciables pour les espèces végétales. Dans la plupart des régions situées près des forêts, les riverains, n'ayant pas les moyens d'acquérir les aliments pour leurs troupeaux, les font paître dans les forêts et ne se soucient guère des répercussions de leur action sur l'équilibre écologique. Certains ne se contentent pas de cela, mais ils coupent aussi les arbres pour se chauffer et cuisiner en raison du non-raccordement de leurs foyers au réseau de gaz naturel. Le problème est donc de nature économique, car si ces citoyens avaient les moyens nécessaires pour un élevage adéquat de leur cheptel, ils ne porteraient peut-être pas préjudice aux forêts. Mais en raison des proportions alarmantes du chômage dans de nombreuses localités rurales, il est quasiment impossible de convaincre les riverains des forêts de la nécessité de préserver le patrimoine sylvicole. Mettre un terme à ces dépassements devrait inévitablement passer par la création de conditions socioéconomiques favorables au profit des riverains. Tout effort ne prenant pas en considération les véritables raisons de ce phénomène risque de s'avérer infructueux. Forêts ou décharges publiques ? Dans plusieurs localités du pays, les services chargés du nettoyage des quartiers déchargent les déchets dans les forêts avoisinantes. Aucun effort n'a été fait pour la création de décharges publiques sans porter atteinte à l'environnement. Les forêts récemment ravagées par des incendies ne pourront jamais reprendre vie à cause de cette situation déplorable. Les camions déversent les déchets non pas dans un seul lieu, mais les éparpillent sur de grandes superficies. Selon des spécialistes en environnement, les espèces végétales «meurent» après l'incinération des déchets et les chances de leur régénération sont très minimes. Les directions locales de l'environnement n'ont pas réagi face à cette catastrophe qui guette les forêts et les associations de protection de l'environnement n'ont pas levé le petit doigt pour inciter les autorités locales à prendre les dispositions nécessaires. La préservation des forêts est l'affaire de tous et non pas seulement de la DGF. Rectificatif l Dans notre édition du samedi 27 - Dimanche 28 juin, titré «Constructions inachevées, faut-il les démolir ?», un cafouillage au niveau de la documentation nous a fait publier, par erreur, en page 3 une photo comme étant celle du président du Collège national des experts architectes (Cnea), M. Abdelhamid Boudaoud. Toutes nos excuses aux deux concernés et aux lecteurs.