Résumé de la 6e partie n Quand l'hôtesse entre dans le compartiment passagers, elle découvre que D. B. Cooper a sauté en parachute aux environs du barrage de la rivière Lewis... Un mystère qui, dès le début, passionne l'Amérique tout entière. Dans les jours qui suivent, on ne parle que de cela dans tout le pays. D'autant que, soucieux de sa publicité, D. B. Cooper — si, bien sûr, il s'agit effectivement de lui — se manifeste en envoyant une déclaration retentissante au New York Times : «Jusqu'à présent, ma vie avait été faite de combats, de misère et de haine, et je n'ai trouvé que ce moyen pour vivre un peu en paix. J'ai toujours su que je réussirais, que je ne serais jamais pris, car je n'ai rien laissé au hasard. La police n'a trouvé aucune de mes empreintes dans l'avion, pas plus qu'elle ne me retrouvera grâce au portrait-robot qu'elle a diffusé. Je portais une perruque avec un faux crâne et je m'étais maquillé de façon que mon visage soit absolument méconnaissable. D'ailleurs, je tiens à vous dire que j'ai déjà repris l'avion plusieurs fois et que je ne me terre pas dans les forêts.» Après cet article, la popularité de D. B. Cooper s'accroît encore. L'Amérique est toujours prompte à s'enthousiasmer et il devient un véritable héros de western, une sorte de Robin des Bois, de Rambo, lui aussi un ancien du Vietnam rendu à la vie civile. Un livre, Chute libre, écrit par un certain J. D. Reed, raconte son aventure. Hollywood s'empare à son tour de l'affaire et en tire un film : 200 000 dollars en cavale. Enfin, une chanson «Où es-tu D. B. Cooper ?» est écrite à sa gloire et devient vite le refrain à la mode : D. B. Cooper, où es-tu ? Dis-le nous. D. B. Cooper, nous te cherchons partout, Avec ton sourire vainqueur, Avec ton air ensorceleur. D. B. Cooper, où es-tu ? Dis-le nous ! C'est dans la région où il est présumé avoir sauté que la ferveur est la plus grande. Il y devient une véritable gloire locale. Le 24 novembre 1979, pour le premier anniversaire de son exploit, une grande fête est organisée. Elle attire des dizaines de milliers de personnes, qui en repartent avec le T-shirt orné du portrait-robot du pirate de l'air. C'est peu de temps après que se produit le dernier rebondissement de cette affaire. Le 18 février 1980, le petit Brian Ingram, huit ans, qui joue sur les bords de la rivière Columbia, donne un coup de pied dans un tas de neige. En s'écroulant, celui-ci laisse apparaître des billets de 20 dollars rongés par l'humidité. Il n'y en a pas moins de quatre mille et leurs numéros correspondent à ceux qu'avait notés le lieutenant Himmel du FBI. Loin de dissiper le mystère, cette découverte ne fait que l'épaissir. Pourquoi D. B. Cooper s'était-il débarrassé en cet endroit de près de la moitié de son butin, une somme considérable ? Etait-il blessé et a-t-il voulu alléger sa charge ? L'a-t-il caché là dans l'intention de le reprendre plus tard ? On ne le saura jamais, et c'est sur ces points d'interrogation que se termine cette histoire, assurément une des plus troublantes de la piraterie aérienne.