Selon les statistiques de l'institut Pasteur, rapportées par notre confrère El-Khabar, près de 6 700 cas de leishmaniose, affection cutanée ou viscérale transmise par la piqûre de certaines espèces de moustiques, ont été enregistrées en 2008 dans notre pays. Les localités du Sud sont les plus touchées par cette maladie en raison de la prolifération d'une espèce appelée le Phlébotom, vectrice de cette infection. D'ailleurs, certains spécialistes désignent la maladie par le terme «clou de Biskra». Le nombre record des cas de leishmaniose a été enregistré en 2005 avec 30 225 cas, alors que seuls 16 846 cas ont été recensés en 2004. Les moustiques ont, en outre, causé près de 300 cas de paludisme en 2008. Le coût de prise en charge de la totalité des maladies causées par les moustiques est estimé, selon les spécialistes, à 18 milliards de centimes. L'Etat devrait donc revoir sa copie en matière de lutte contre ces insectes par l'adoption d'une «lutte biologique», en s'attaquant à la source de l'éclosion. Les méthodes de fumigation et d'utilisation quotidienne des insecticides ont été abandonnées par la plupart des pays du monde, même en Afrique. C'est, donc, toute une nouvelle stratégie qu'il faut adopter pour réduire aux maximum les dépenses des ménages et de l'Etat en matière d'acquisition des produits insecticides, d'une part, et mettre définitivement les citoyens à l'abri des désagréments, d'autre part. Lire demain notre dossier : «Alger, malade de ses ordures»