Les participants au colloque international sur le cinéma africain ont appelé, hier, samedi, à Alger, à mettre en œuvre un «Nepad du cinéma et de la culture» en Afrique afin de relancer le 7e art sur le continent, mais aussi de le prendre en charge sur le plan matériel. Il s'agit de regroupements régionaux cinématographiques en Afrique ou de fédérations de producteurs et réalisateurs du continent qui s'apparentent au Nepad (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique), ont-ils expliqué au deuxième et dernier jour de ce colloque qui se tient dans le cadre du 2e Festival panafricain. Ils appellent à se prendre en charge en se regroupant pour produire leurs films, tout en regrettant que dans certains pays africains, le cinéma ne représente pas du tout une priorité, tout comme ils ont préconisé la nécessité d'aller vers «la stratégie de l'image et ne plus considérer le cinéma comme un art à part». Au terme de ce colloque, les participants ont suggéré d'organiser, en 2010, des assises sur le cinéma africain dans un pays à déterminer. Ahmed Bedjaoui, critique du cinéma algérien et conseiller au ministère de la Culture, a averti que ces assises ne devraient pas permettre uniquement aux cinéastes et spécialistes en la matière de se rencontrer et se réunir, mais aussi qu'elles puissent démontrer la volonté des cinéastes et des pouvoirs publics dans les différents pays africains, de relancer le cinéma sur le continent. Ces assises concernent et intéressent l'ensemble des pays et nous devons insister sur un suivi régulier.