Entretien n Rencontré, hier, à la sortie du stade, Mohamed Zaïm, le président du club phare de la Mitidja, a bien voulu répondre à nos questions. InfoSoir : Comment se déroule la préparation ? Md Zaïm : Disons que ça marche bien et dans une bonne ambiance. Le travail s'effectue normalement et l'heure est aux efforts. Et le mental du président ? Je ne vous cache pas qu'il est au plus bas. Je me retrouve seul à prendre en charge les dépenses du club. A cette allure, je peux dire que les choses se compliqueront davantage. Je suis vraiment déçu et déprimé en voyant que personne ne se manifeste pour aider le club qui n'est pas la propriété de Zaïm. Cela signifie-t-il que personne ne vous aide ? Oui, personne sur le plan financier. Et les autorités ne prévoient-elles pas de faire pression sur le secteur économique de la région ? Elles le disent ! Cela existe sur le plan des promesses mais, à l'heure où je vous parle, je ne vois rien de concret. A combien estimez-vous les besoins du club ? Rien que pour la section football, il faudra pas moins de 15 milliards de centimes. Alors pour l'association, il vaut mieux ne pas en parler. Et le recrutement ? Le recrutement a été accompli pour assurer le maintien, pas plus. Nous avons des joueurs tout juste bons pour se maintenir en division Une et tout ce qui viendra après ne sera que du bonus. Qu'en est-il de la relève du club ? La formation existe toujours et nous tentons de mettre dans le bain quelques joueurs du cru car ils représentent l'avenir du club. Il y a eu le recrutement d'un entraîneur étranger. Comment cela s'est-il opéré ? L'entraîneur vient du Portugal. Un émigré algérien résidant dans ce pays nous en a parlé puis un CV nous a été transmis ; celui-ci nous a plu et nous avons alors fait appel à lui. Vous avez l'avantage de connaître le football à travers votre expérience de joueur, comment voyez-vous l'apport de ce technicien ? Oui, j'ai une modeste expérience dans ce domaine, mais à mon avis ce n'est pas suffisant pour juger un entraîneur qui vient juste d'entamer son travail à la tête de l'équipe. Il faut lui laisser le temps de s'adapter, de connaître son nouvel environnement, les joueurs et bien sûr tout ce qui entoure le club. L'évaluation de son travail dépendra donc de plusieurs paramètres à savoir, les résultats, la manière de jouer et l'esprit de groupe. Non, nous parlons de la méthode… La méthode adoptée est celle existant en Europe. Vous avez peut-être constaté, en suivant la séance d'entraînement, que le type de travail accompli est tout ce qu'il y a de professionnel. Jusqu'à maintenant, tout se passe bien. Et le match de jeudi dernier contre l'O Médéa ? C'était un match amical de préparation et une rencontre amicale ne signifie rien ! Nous avons encore beaucoup de matchs. Il est certain que nous en perdrons et que nous en gagnerons aussi. La rencontre servait à connaître surtout la valeur et le niveau de préparation de chaque joueur. Le résultat importait peu. Que dire du projet de céder l'Opow au club ? Cela reste toujours du domaine des paroles. Jusqu'à présent nous ne voyons rien venir à l'horizon. Du pain sur la planche pour Fernandez l Sombre perspective pour l'équipe phare de la Mitidja pour la saison 2009/2010 ! Et pour cause, le recrutement n'a pas été spectaculaire, ou du moins pas ambitieux. Aucune star, un seul joueur de Division Une et des départs difficilement acceptables par la galerie des supporters venant régulièrement au stade Tchaker suivre les séances d'entraînement. Un entraîneur étranger, venu avec son fils comme adjoint et départ de l'entraîneur adjoint et enfant du club, Abdenour Krebaza. Hamiti signataire à la JSK, tout comme Senouci ; Zmit, le capitaine de l'équipe, contractant un bail avec le MCO ; Ezetchiel qui continue à faire des va-et-vient et de rares perles pour compenser les départs. Guessoum (USMH) semblant faire l'unanimité et Abdelwahab Hacène, un Libyen encore incertain. L'équipe devant faire sa préparation en Tunisie, le dernier match mardi prochain contre l' USM Hadjout déterminera la composante dirigée par Fernandez, père et fils. Le premier match amical disputé jeudi avait vu une équipe lourde, instable et même indigne de l'élite selon certains. Pour le patron du club, «une rencontre amicale ne signifie rien et nous aurons encore à perdre des matchs et en gagner aussi».