Immoralité n Attirées par le gain facile, de nombreuses femmes se sont spécialisées dans le chantage aux images indécentes. Le constat est pénible et les faits sont têtus : le banditisme et parfois le grand banditisme sont devenus aussi l'affaire des femmes. Chose impensable, il y a une vingtaine d'années dans notre pays. Inconcevable même. Jusqu'alors, les méchants étaient les hommes, c'était leur «truc», les voyous étaient des hommes, les brigands, les aigrefins, les voleurs, les braqueurs, les casseurs, les maîtres-chanteurs, les tueurs, les assassins, les pilleurs, les bandits étaient tous des hommes. Les compétences des femmes ne dépassaient presque jamais le rayon casseroles de leur cuisine ou le rayon maquillage et cosmétique de leur salle de bains et lorsqu'elles avaient un emploi, le petit cagibi où elles travaillaient comme secrétaires. Les choses, bien sûr, ont évolué. Quelques femmes ont versé ostensiblement dans la constitution de bandes de malfaiteurs. Il y a quelques mois, les services de police après une enquête très poussée mettaient la main à Aïn Témouchent sur une jeune femme et sa complice qui s'étaient spécialisées dans le chantage aux images pornographiques. Elles procédaient de la manière suivante : la première «recrutait» au niveau des lycées et des collèges de jeunes étudiantes auxquelles elles promettaient une belle somme si elles s'exhibaient toutes nues face à la petite caméra portable. Quand la malheureuse victime s'exécutait et «remplissait» son contrat, le chantage alors commençait : ou elle payait ou ses images intimes passeraient en boucle par le biais d'un site Internet. Bien sûr, la petite bande sera vite mise hors d'état de nuire et l'opération de police aura finalement mis en exergue un nouveau type de crime, celui de la cybercriminalité. Le créneau est nouveau et nul doute qu'il a été investi et qu'il le sera encore plus dans les années à venir. Violence inouïe l C'est sans doute au niveau passionnel que les crimes de femmes sont les plus horribles. C'est le mari volage qui est empoisonné et étranglé de manière atroce durant son sommeil, avec souvent l'appui des enfants. C'est quelquefois la belle-mère qui abrège les souffrances de sa fille trompée en mettant fin à la vie de son époux. C'est enfin la mère excédée qui lave l'honneur bafoué de son fils dont la femme a trouvé ailleurs chaussure à son pied. Dans tous les cas de figure, ce genre de crime est exécuté avec une violence inouïe.