Dopage Sans pénurie sur le marché, les prix du brut sont élevés par rapport à l?offre et à la demande. Pas moins de «45 contrats seront signés cette année entre Sonatrach et des partenaires étrangers, dont 5 de type offshore». C?est ce qu?a annoncé, hier, Chakib Khelil, ministre de l?Energie et des Mines, lors d?une conférence-débat tenue au forum d?El Moudjahid. Faisant le bilan des activités du secteur, notamment celui de Sonatrach, le ministre a également évoqué les objectifs et les enjeux de la 29e conférence extraordinaire de l?Opep qui se tiendra cette semaine à Alger et ceux de la future réunion ordinaire du cartel le 31 mars prochain à Vienne. La conférence extraordinaire d?Alger devrait être, en outre, une sorte de toile de fond à une autre réunion celle de l?Afrolac, une organisation qui regroupe les pays africains et latino-américains producteurs d?énergie dont les ministres se retrouvent également à Alger. En revanche, la réunion ordinaire de l?organisation pétrolière aura, elle, deux points à son ordre du jour : l?analyse du marché pétrolier et la nomination du secrétaire général de l?organisation, poste toujours assuré par le président de l?institution, le ministre indonésien de l?Energie. Cela dit, M. Khelil a aussi donné, lors de son exposé, quelques chiffres sur l?évolution du secteur des hydrocarbures en Algérie. On saura ainsi que la production pétrolière du pays est actuellement de 1,3 million de barils/jour et qu?elle atteindra les 1,5 million de barils/jour en 2005, ou encore que l?Algérie va passer 2 contrats pour l?acquisition de 2 méthaniers. S?agissant du bilan du secteur, le ministre de l?Energie a relevé que même en écartant la loi sur les hydrocarbures, le pays a tout de même gagné 1 milliard de dollars, alors que le contrat signé entre Sonatrach et BP (British Petroleum) pourrait se traduire par pas moins de 4 milliards de mètres cubes de gaz. Dans le même temps, les parts d?activité de Sonatrach en Amérique latine, au Pérou notamment sont passées de 21 à 40%. Durant le débat qui a suivi son exposé, M. Khelil a estimé tout d?abord que malgré la hausse du baril, l?Opep fait face à une situation difficile, car il y a, selon lui, «la crainte de voir les prix chuter à moins de 22 dollars». Dans ce cas, l?organisation n?aurait que deux options : le maintien du niveau de la production ou la baisse de celle-ci, une option difficile à réaliser. Aussi, a-t-il conseillé la «prudence» en estimant cependant que la situation du marché pétrolier évolue vers le maintien du niveau de la production actuelle de l?Opep qui est de 24,5 millions de barils/jour. Affirmant que les prix du brut sont «élevés», le ministre les a imputés non pas aux facteurs structurels de l?offre et de la demande, mais à la spéculation qui règne sur les marchés mondiaux (plus de 4 dollars de plus sur le cours normal du marché). Au lieu de la privatisation du secteur des hydrocarbures, M. Khelil préfère parler de «séparation du rôle de l?Etat de celui des entreprises publiques», et de «formalisation de la procédure des appels d?offres», du développement industriel par les hydrocarbures, des pertes d?achat du pays dues à la parité actuelle entre le dollar et l?euro et les demandes algériennes auprès de l?Opep d?augmentation de son quota de production.