Il s'agit de bracelets fermés et ouverts, d'anneaux et de boucles d'oreilles. Certains ont la particularité de porter des décorations : sur un bracelet, on remarque des palmettes à cinq raies, orientées vers le haut et le bas. On a découvert, au milieu des bijoux, d'autres éléments de parure : des cauris perforés qu'on portait en collier et qui, dans les civilisations anciennes, était un symbole sexuel, en raison de la ressemblance du cauris avec le sexe féminin. Aujourd'hui, encore, ces cauris sont portés dans les campagnes maghrébines, pour se protéger des influences malignes et du mauvais œil. La présence des cauris dans les sépultures s'explique par le besoin du mort d'être en contact avec la vie. On a remarqué que certains bijoux, trouvés dans les dolmens de Beni Messous, étaient tordus ou détériorés : on pense qu'il s'agit d'actes intentionnels obéissant à un rite funéraire, que l'on a retrouvé ailleurs dans le monde. En détériorant les bijoux et les objets de valeur, autrefois portés par le mort, on les rendait inutilisables pour les violeurs de tombes et on consacrait leur usage, dans l'au-delà, pour le défunt.