Résumé de la 1re partie n Quand l'ogresse s'endort, les enfants se lèvent, courent à leurs chevaux et, ne les trouvant pas, ils montent sur celui d'Amor. Elle le jeta à Amor qui le porta à son père. L'enfant dit encore : «O mon père, le visage de l'ogresse est de toute beauté, il est semblable à la lune.» - «Par ma selle, répondit le père, Amor nous amènera l'ogresse.»- «O mon père, repartit Amor, procure-moi une caisse en fer.» Il arriva chez l'ogresse et lui dit : «O princesse, entre dans cette caisse.» Elle y entra ; Amor en ferma le couvercle, et la chargea sur un âne. «O mon père, s'écria-t-il, la voici.» L'ogresse sortit et se présenta au père : «Par où commencerai-je à te manger ? lui demanda-t-elle. Par ma tête, répondit celui-ci. Pour toute réponse, elle le dévora. Amor monta sur son âne, l'ogresse le chercha pour le manger, il prit la fuite. L'ogresse alla enfin trouver un vieillard et lui demanda : «Comment le prendrai-je ? Procure-toi de la glu, répondit le vieillard, que tu appliqueras sur le dos de l'âne.» Elle fit ainsi ; Amor vint, monta sur son âne et s'y trouva collé. Quand l'ogresse parut, il lui dit : «Que mangeras-tu en moi, je n'ai que les os ? O princesse, dépose-moi dans le coffre des dattes, je m'y engraisserai». Elle l'enferma dans le coffre des dattes. Un jour elle l'appela : «Montre- toi ? Amor lui montra une cuiller : «Mange beaucoup, ajouta-t-elle, afin que tu puisses engraisser.» Quelques jours après, elle l'appela de nouveau : «Montre-moi ta main». Amor lui montra sa main. «Montre-moi ta main,» lui demanda-t-elle encore. Amor lui montra la queue d'un rat. Un autre jour elle demanda encore : «Montre-moi ta main.» Amor lui montra sa main, elle le trouva assez engraissé : «Sors, lui dit-elle, nous te tuerons.» Il sortit et dit à l'ogresse : «Va chercher tes amies.» Une des filles alla chercher de l'eau, une autre ramasser du bois ; une troisième, qui était aveugle, fut chargée de le tuer : «Je t'adjure au nom de Dieu, lui demanda-t-elle, montre-moi comment dansent ton père et ta mère.» - «Et toi, repartit Amor, montre-moi où ta mère place son couteau.» La jeune fille lui apporta le couteau, Amor la tua et se revêtit de sa peau. L'ogresse entra ; on fit cuire la jeune fille, on se mit à table : «Regarde donc, s'écria une des enfants, voilà l'œil de ma sœur Aftelis, voilà l'œil de ma sœur Aftelis.» - «Mange seulement,» repartit la mère. Elle répéta sept fois la même chose. Le repas était terminé, Amor grimpa sur la poutre du faîtage, rejeta la peau de la jeune fille et fuma du tabac ; quand il eut fini, il secoua les cendres dans le trou à poudre ; l'ogresse et ses filles furent consumées. Au moment de mourir, elle dit à Amor : « Rends-moi la vie, ô Amor, je t'enrichirai.» Mon histoire est finie, mes ressources ne sont pas épuisées.