Résumé de la 12e partie n Djeha continue à importuner son voisin. Celui-ci lui propose de lui acheter son clou, mais Djeha refuse. Le manège continue pendant plusieurs jours. Puis, un jour, Djeha vient avec une panse et des boyaux qu'il venait d'acheter au marché. Le voisin s'écrie. — Mais que fais-tu ? — Je viens les pendre à mon clou ! — Quoi ! Mais tu vas empester la maison ! — La maison t'appartient, tu me l'as achetée ! — Mais ta panse et tes boyaux vont nous gêner ! — Je ne gêne personne ! je ne fais qu'utiliser mon clou ! — L'odeur… — Dis à ta maison de ne pas prendre l'odeur… moi, je ne commande qu'à mon clou ! L'homme se fâche. — Tu te moques de moi ! — Je suis sérieux ! Maintenant, laisse-moi faire usage de mon clou ! Il va vers le clou et accroche la panse et les boyaux, puis s'en va. La femme s'arrache les cheveux. — La maison va empester ! — Il ne va pas laisser la panse là, il va sûrement la prendre pour la faire cuire. Mais ni le lendemain, ni le surlendemain, Djeha n'enlève la panse. Elle se met à empester. Des vers en sortent, puis des nuées de mouches l'envahissent. L'air devient irrespirable et les mouches harcèlent le voisin et sa femme. Dès qu'ils voient Djeha, ils se jettent à ses pieds. — Pitié, enlève ta panse ! — Jamais, dit Djeha — Tu vas nous tuer ! — Ce n'est pas ma faute ! — Si tu enlèves ta panse, tu mettras fin à nos souffrances ! — Je ne peux pas ! Et il s'en va. Les jours suivants, la situation empire. Le seuil du tolérable étant passé, le voisin prend la décision de vendre la maison. Mais chaque client qui se présente doit sortir immédiatement, épouvanté par l'odeur. Et puis même ceux qui sont intéressés par l'achat reculent dès qu'on leur dit que le clou de Djeha n'est pas compris dans la vente. — Que faire ? se désespère le voisin. — Prions le ciel de nous venir en aide ! pleure la femme. La situation semble désespéré, mais un matin Djeha se présente. Avec une proposition — Mon cher voisin, je voudrai acheter ta maison ! Le voisin saute de joie. — C'est vrai ! — Je t'offre tant et tant ! — Mais c'est la moitié du prix que je t'ai offert pour te l'acheter ! — Ne te plains pas, qui voudrait acheter une maison qui empeste ? Le voisin accepte. Le soir même Djeha fait revenir sa femme : « Ne t'avais-je pas dit que j'allais le rouler?