Résumé de la 8e partie n Djeha a vendu sa maison à son voisin. Quelques jours après, il exige d'entrer dans la maison pour voir son clou. Un clou que l'acte de vente lui a conservé. Tandis que la femme du voisin se cache, Djeha, lui, va directement vers son clou. — ô cher clou que feu mon père a planté ! Il le caresse, l'embrasse, le cajole… — Voilà quelques jours que je ne t'ai vu, mais maintenant, c'est promis, je viendrai te voir tous les jours ! Il jette des coups d'œil à la dérobée : le voisin paraissait très ennuyé. Djeha redouble de caresse et d'embrassades. — Je t'aime, mon clou, je t'aime ! Nouveaux coups d'œil au voisin, qui semble exaspéré. La présence de Djeha le dérange terriblement. Mais il fait mine de s'en accommoder. — Moi aussi, je dois te manquer, n'est-ce pas ? Il le pince, comme on pincerait le nez d'un enfant espiègle. — Petit coquin, je ne cesse de penser à toi ! Le voisin commence à pousser des «ouf» d'impatience. Mais Djeha ne fait pas attention à lui. — Pour que tu ne m'oublies pas, je vais te laisser quelque chose. Il enlève sa veste : une veste en haillons et particulièrement crasseuse. Il l'accroche au clou, puis s'écrie. — On dirait que c'est moi qui suis accroché à toi ! Il se retourne vers le voisin. — Je m'en vais, dit-il Mais le voisin l'arrête. — Tu n'as pas l'intention de laisser ta veste ici ! Djeha a un mauvais sourire. — Bien sûr que je vais la laisser ! — Mais, tu ne peux pas ! Il veut lui dire que la veste, véritable guenille, va faire mauvais effet, et puis, elle dégage aussi une mauvaise odeur. Mais il se retient. — Tu vas attraper froid, cher voisin ! Djeha a bien envie de rire. Son cruel voisin qui s'inquiète pour sa santé. — Comme c'est gentil à toi de penser à moi ! — C'est vrai, tu risques de t'enrhumer, d'attraper une bronchite, peut-être de mourir… — Voyez-vous cela ! — Oh, oui, cher voisin, si tu meurs, qui s'occupera de ta pauvre femme ? — Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien ! Il roule les yeux, fronce les sourcils et lâche. — Ma veste restera là ! — Mais tu es chez moi ! — Tu as mon clou chez toi ! J'ai le droit de lui rendre visite quand je veux, je peux y accrocher ma veste si je veux ! Mais tu vas m'indisposer ! — Tu as accepté ma condition, tu dois t'y soumettre ! (à suivre...)