Plus d'une centaines de personnes se sont rassemblées aujourd'hui, lundi, devant le tribunal à Khartoum pour soutenir une journaliste qui doit être jugée pour avoir porté un pantalon et au moins une femme a été frappée par la police, ont affirmé des témoins. Les manifestants se sont rassemblés pacifiquement devant le tribunal de Khartoum peu avant l'ouverture du procès scandant des slogans «liberté» «liberté» pour la journaliste soudanaise, Loubna Ahmed al-Hussein, avant que la police n'intervienne pour tenter de disperser la foule. Selon des témoins, une femme a été frappée et une vingtaine d'autres ont été interpellées. La police a également empêché les photographes de prendre des photos du rassemblement. Un dispositif de sécurité renforcé était déployé devant le tribunal. «Cette loi est mauvaise. Il n'est pas dans nos traditions et notre comportement, nous peuple soudanais, de flageller les femmes», a déclaré une manifestante qui portait un voile, en référence à l'article 152 du code pénal, en vertu duquel la journaliste est jugée. Mme Hussein a été arrêtée le 3 juillet dans un restaurant de Khartoum en même temps que 12 autres femmes pour «tenue indécente», alors qu'elle portait un pantalon large et une longue blouse. Son procès avait été ajourné le 4 août et devait reprendre, aujourd'hui, en fin de matinée.