Résumé de la 23e partie n Djeha n'a plus de sou. Les marchands refusent de lui faire crédit. Il doit recourir à la violence pour s'emparer d'un sac de blé. Les gens accourent. On porte secours à l'épicier dont le bras saigne. — que s'est-il passé ! — on m'a frappé, on m'a volé un sac de blé ! — mais qui t'a agressé ? — c'est Djeha. On connaît Djeha et on sait de quoi il est capable. — je vais porter plainte auprès du cadi ! — as-tu des témoins à produire ? — non, j'étais seul, quand il est entré dans ma boutique ! Les gens sont sceptiques. — alors, si tu n'as pas de témoins, tu ne parviendras pas à prouver sa culpabilité ! — et cette blessure que j'ai au bras ! — tu connais Djeha : même coupable, il saura se faire innocenter ! — il pourrait même te faire accuser ! — il vaut mieux ne pas déposer plainte ! Mais l'épicier est résolu : — je déposerai plainte ! Il ferme sa boutique et se rend chez le juge. — sidi el-cadi, Djeha m'a agressé et m'a volé un sac de blé ! Le juge, qui connaît bien Djeha, demande : — as-tu des témoins à produire ? — hélas, il a attendu le moment que je sois seul dans ma boutique pour commettre son forfait. Mais Dieu est témoin que j'ai dit la vérité ! — je te crois, dit le juge, mais tu connais Djeha mieux que moi : par ses ruses, il saura se dérober ! L'épicier est désespéré. — alors, le crime restera impuni ! Le juge réfléchi. — ce Djeha devient impossible, je voudrais bien en débarrasser la communauté ! Il réfléchit encore. — je crois que j'ai trouvé ! — que penses-tu faire ? demande l'épicier. — rentre chez-toi. Demain tu te présenteras ici-même. On jugera Djeha et tu auras gain de cause. En même temps, on se débarrassera de lui définitivement ! — c'est vrai ? dit l'épicier. — tu as ma parole ! L'épicier rentre chez lui. Cependant, Djeha qui s'est posté devant la maison du cadi, l'a vu sortir et sa mine réjouie ne l'enchante pas. — on me prépare quelque chose ! se dit-il. Lui aussi rentre chez lui. un peu plus tard on vient lui dire qu'il doit se rendre, le lendemain, chez le cadi.