Annonce n La loi relative à l'utilisation pacifique et sûre de l'énergie nucléaire va être soumise dans les prochaines semaines, au gouvernement pour examen et approbation. Le ministre de l'Energie et des Mines qui en a fait l'annonce jeudi au siège de son département ministériel, a souligné l'importance de la création d'une agence de l'énergie atomique, avec pour objectif de mettre en œuvre ce projet. «La loi prévoit la création dune première agence de sûreté et de sécurité qui défendra les intérêts de l'Etat et ceux des consommateurs. Elle a pour mission, notamment, de s'assurer que toutes les utilisations des matériaux radioactifs par exemple ou alors de constructions de centrales nucléaires soient faites selon les normes internationales», a-t-il fait remarquer. Il est question, a-t-il ajouté, de réaliser une société de recherche et d'application qui pourra développer et promouvoir le programme de l'utilisation civile du nucléaire à long terme. En outre, l'orateur a rappelé que l'Algérie a signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires. «L'Algérie a déjà exprimé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) son souhait de signer le protocole additionnel au traité de non-prolifération des armes nucléaires, toutes les mesures seront adoptées incessamment pour le concrétiser.» Plus loin, il notera que cette agence internationale «nous inspecte à tout moment pour s'assurer de la transparence quant à l'application dudit programme, tout le monde d'ailleurs sait que nous sommes ouverts à cela, ce qui n'est pas le cas des autres pays». Sur un autre plan, le ministre a assuré que «la demande en gaz va doubler et va passer de 26,6 milliards de m3 en 2008 à 60,2 milliards de m3 en 2018, et ce, selon le scénario fort d'un rythme d'évolution annuel moyen de 11,3% entre 2008 et 2013 et de 6,7 % entre 2013 et 2018». «Ces prévisions induisent plus de transparence pour une meilleure satisfaction de la demande», a encore déclaré le ministre qui s'exprimait en marge de la présentation du programme indicatif d'approvisionnement national pour la décennie 2009-2018 par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg). Il faut rappeler que la consommation nationale de gaz naturel pour la période 1998-2008 a évolué avec un taux de 4% en passant de 18,2 milliards de m3 à 26,6 milliards de m3. Selon le scénario faible, le rythme moyen de la croissance annuelle de la demande serait de 6,6% avec une demande qui passera de 26,6 milliards de m3 en 2008 à 50,48 milliards de m3 en 2018. En résumé, et selon les résultats fournis par le Creg, la consommation nationale de gaz se situera, à l'horizon 2018, entre 50 et 60 milliards de m3, soit l'équivalent de la consommation en 2007 de l'Espagne et de la Turquie réunies. La consommation publique passera de 5,7 milliards en 2009 à 9,1 milliards de m3 en 2018.