D'importantes quantités de sel non iodé sont commercialisées à travers le territoire national. A en croire les responsables de l'Entreprise nationale des sels (Enasel), ce sel est disponible un peu partout. 52% des ménages le consommeraient, selon eux. Cet engouement pour un produit pourtant nocif pour la santé s'explique surtout par la logique des prix, les familles préférant acheter moins cher. Aussi, beaucoup ne sont pas au courant des dangers de la consommation d'un sel non iodé. «Du sel qui cause des maladies ? Je ne le savais pas franchement», reconnaît un père de famille rencontré dans un magasin d'alimentation générale situé à quelques mètres de la place du 1er-Mai, à Alger. Même les boulangers sont de plus en plus nombreux à utiliser le sel non iodé. Et quand on sait que l'Algérien est un grand consommateur de pain, on peut imaginer les dégâts. Il y a lieu de signaler que, outre le goitre, le sel non iodé peut engendrer à court et moyen termes un retard mental chez l'enfant, des fausses couches et des malformations congénitales chez les femmes enceintes, entre autres.