Résumé de la 6e partie n Rachid qui a rencontré une jeune femme, au cours d'une réception organisée par des amis, veut sortir avec elle. Elle est d'accord pour un rendez-vous. Il ne sait s'il doit l'inviter dans un salon de thé ou au restaurant. A dix-sept heures, c'est peut-être tard pour prendre un pot, mais trop tôt pour dîner. En tout cas, il lui fera les deux propositions et elle choisira. Il se demande comment il doit s'habiller. Mettra-t-il un veston et une cravate ou ira-t-il décontracté, en jean ? Il opte finalement pour une tenue décontractée : jean et tee-shirt. Comme l'hôpital est assez loin de son domicile, et qu'à cinq heures il risque d'être pris dans les embouteillages, il part assez tôt. Sage décision, car il arrive un peu avant cinq heures. Il aime la ponctualité et il ne voudrait pas que cette fille l'attende. Il gare son véhicule dans le parking de l'hôpital et va l'attendre à la sortie du pavillon où elle travaille. Il attend un quart d'heure et regarde sa montre : elle est en retard de dix minutes. Dix, puis vingt minutes passent. «Qu'est-ce qu'elle fait ?», se demande-t-il. C'est alors que son portable sonne. — allô. — allô, excuse-moi ! C'est elle. — excuse-moi, j'ai eu une urgence de dernière minute. je n'ai même pas pu t'appeler, tellement j'étais occupée. Il se dit que lui aussi aurait pu l'appeler. — ce n'est rien, lui dit-il. — j'en ai encore pour une heure. Alors, excuse-moi de t'avoir dérangé. — ne t'excuse pas. — nous nous verrons une autre fois ? Il fait mine de plaisanter. — tu me renvoies ? — bien sûr que non, mais tu ne vas pas m'attendre ! — pourquoi pas ? — j'ai encore des soins à donner. une heure, c'est beaucoup. — je n'ai rien à faire ! Il y a un silence, derrière le répondeur. — allô, Wahiba, tu es là. — oui, oui. — alors, fais bien ton boulot, je reviens dans une heure. Et il raccroche avant qu'elle ne proteste. Il retourne dans sa voiture et se demande pourquoi il a pris cette décision. Une heure, elle a raison, c'est beaucoup, et lui, qui passe son temps à travailler et à écrire, sait combien une heure c'est précieux. Il pourrait lire un ou deux articles ou commencer à en écrire un autre. Mais il se dit. «Tant pis, j'ai besoin de sortir un peu !» Il redescend de voiture, va acheter des journaux et s'installe sur un banc, en face du pavillon. (à suivre...)