Revendication n Les commerçants souhaitent l'effacement des dettes fiscales des communes, cumulées durant la décennie noire. Intervenant, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège national de l'union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), les représentants des commerçants de la wilaya d'Alger ont appelé les autorités à assainir les dettes des milliers de commerçants qui s'étalent sur la période de la décennie noire notamment la période entre 1991 et 1997. L'activité commerciale avait connu, selon eux, une stagnation à cause des actes de sabotage commis par les terroristes. «Aujourd'hui, beaucoup de commerçants fuient le fisc parce qu'on leur demande de régler les impôts depuis le début des années 1990 alors que tout le monde sait que la plupart des marchés et des locaux commerciaux ont subi des actes de sabotage ayant causé leur fermeture pour plusieurs années durant cette période», a déclaré Sid-Ali Boukerouche, coordinateur général du bureau exécutif de l'Ugcaa . Selon lui, un nombre important de ces commerçants seraient prêts à travailler dans le cadre légal en payant les impôts et les différentes taxes stipulés dans le code de commerce. Autrement dit, ils sont prêts à adhérer à la stratégie des pouvoirs publics, à savoir l'éradication des marchés parallèles en réintégrant les espaces autorisés à ce genre d'activité pour peu que ces derniers (pouvoirs publics) étudient leur dossier au cas par cas par rapport aux pertes constatées. «Certains marchés comme celui de Baraki ont été totalement fermés suite aux bombes des terroristes», rappelle-t-il. De ce fait, «on pense qu'il est tout à fait légitime que nos commerçants soient amnistiés durant cette période. Pour le conférencier, le nombre de commerçants qui ont subi cette situation, se compte par milliers au niveau de la wilaya d'Alger et «leur sort demeure inconnu», dira-t-il. Pour sa part, le représentant des commerçants exerçant dans le domaine de l'artisanat a plaidé pour une assistance aux artisans car, d'après cet intervenant, ils travaillent dans des conditions très difficiles. Ils souhaitent, entre autres solutions, la réduction des coûts de la location et la Tva. «On paye 13 000 DA de loyer, et 5 000 DA d'impôts. C'est trop pour un artisan qui est dépourvu de moyens et d'outils de travail», clame-t-il. Les artisans souhaitent que les autorités leur réservent des espaces plus spacieux pour écouler leurs produits. «On souhaite la création de maisons de l'artisanat dans des endroits où le public pourra accéder facilement», propose-t-il. Enfin, le représentant de l'Ugcaa de la wilaya d'Alger a fait savoir que son organisation compte lancer une campagne de sensibilisation au niveau des différents marchés de la capitale pour inciter les commerçants, exerçant dans l'informel, à adhérer à la stratégie des pouvoirs publics en intégrant les différents espaces qui leur ont été réservés. Toutefois, il souhaite que les autorités répondent favorablement à leurs doléances.