Résumé de la 7e partie n La surprise est totale. Les soldats israéliens surgissent mitraillette au poing. Les pirates sont éliminés un à un… Les otages se serrent les uns contre les autres, s'enfouissent la tête dans les couvertures qu'on leur a fournies, mais deux d'entre eux sont tués par des balles perdues, tandis que le reste des pirates se réfugient à l'étage, poursuivis par les Israéliens... Dehors, les coups de feu ont donné l'alerte aux Ougandais, qui tentent de réagir et de prêter main-forte aux Palestiniens. Mais les cent hommes de couverture entrent en action, déclenchant un feu nourri. Dans la fusillade, le commandant Jonathan Netanyahu est tué. Furieux de la mort de leur chef, les soldats tirent au bazooka sur la tour de contrôle qu'ils réduisent en miettes. Pendant que la bataille fait rage, une troisième équipe gagne la partie de l'aéroport où sont garés les chasseurs Mig fournis par l'URSS à Amin Dada. Ils posent des charges explosives et les font sauter les uns après les autres. Il sera impossible de poursuivre les Hercules lorsqu'ils redécolleront. Une quatrième équipe, armée d'automitrailleuses et de jeeps avec canons sans recul, prend position aux abords de l'aérogare désaffectée pour contrer la venue d'éventuels renforts. Effectivement des Ougandais surgissent dans la nuit. Une cinquantaine d'entre eux sont tués, les autres refluent en désordre. Les soldats qui ont libéré les otages reviennent avec ces derniers. Ils ont réussi à tuer quatre des pirates, les autres sont parvenus à prendre la fuite... Tous embarquent à bord des Hercules, avec les victimes : les trois otages et le commandant Netanyahu. Il est minuit, les combats ont duré trois quarts d'heure. Au moment où le premier Hercules, transportant les prisonniers libérés, doit décoller, il y a une dernière frayeur : il a beaucoup plu et l'appareil ne parvient pas à s'élever. Sans s'affoler, le pilote fait demi-tour, prend la piste dans l'autre sens et, cette fois, réussit le décollage... C'est de nouveau le survol de l'Ouganda en rase-mottes, puis l'arrivée à Nairobi, au Kenya, pour faire le plein. Il est 1h 30. L'opération Tonnerre est terminée. C'est un succès sans précédent. En l'apprenant, Yitzhak Rabin décroche son téléphone pour appeler à Pans le général Zeevi, dit «Gandhi», qui continuait les discussions. — Tout est terminé ! Dépêche-toi de rentrer si tu veux voir nos soldats... Furieux qu'on se soit moqué de lui, mais ravi du dénouement inespéré du drame, «Gandhi» saute dans le premier avion pour Israël. Pourtant il arrivera trop tard pour assister au retour triomphal des militaires et des otages. C'est Shimon Peres, le ministre de la Défense, qui les accueille, devant une foule immense, qui crie sa joie. Il rend hommage à la réussite de l'opération Tonnerre, «la plus éloignée dans l'espace, la plus rapide dans le temps, la plus hardie en imagination». En Ouganda, l'atmosphère est évidemment différente. Lorsqu'il apprend les événements, le maréchal Amin Dada entre dans une colère folle. Il fait fusiller la plupart des militaires présents sur l'aéroport, notamment ceux de la tour de contrôle, coupables de ne pas avoir repéré les avions. Il n'empêche qu'il ne se remettra pas de ce camouflet, qui sera une des causes de sa chute, en 1979. Mais entre-temps, il a conclu cette affaire sanglante par un dernier crime. Dora Bloch, l'Israélienne de soixante-seize ans qui avait été libérée pour raison de santé et soignée dans un hôpital de Kampala, demeure introuvable. Le consul de Grande-Bretagne demande de ses nouvelles, on lui répond que tout va bien, mais on ne la reverra jamais plus. Une enquête établira plus tard qu'elle a été assassinée par les sbires du Président, au lendemain de l'intervention israélienne.