Diagnostic n Le développement et l'urbanisation qui avancent à une vitesse incontrôlable, présentent un danger devant ces sites déjà classés sur la liste du patrimoine en péril en raison de nombreuses dégradations qui y sont constatées. La première phase du Plan permanent de mise en valeur et de sauvegarde des sites archéologiques (Ppmvsa) a été adoptée hier, lundi, au cours de la seconde session ordinaire de l'APW de Tipasa. Le dossier relatif au lancement de la seconde phase de ce plan de sauvegarde des sites réalisé en collaboration avec l'Unesco a été déposé en septembre 2009, selon le directeur de la culture Hocine Ambes. La première phase de ce plan qui a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière de 15 millions de dinars, a permis de faire un diagnostic de la situation des sites archéologiques classés de Tipasa, à savoir les parcs archéologiques est et ouest et le Mausolée royal de Maurétanie. En outre, il propose des actions urgentes à lancer pour leur préservation et leur mise en valeur dans le cadre d'une exploitation durable de cette mémoire collective. Ainsi, durant cette rencontre, les grandes lignes de ce plan, confié au bureau d'études Cneru ont été présentées à cette occasion par l'architecte Youcef Chenaoui qui a précisé qu'il a été tenu compte des recommandations des experts de l'Unesco au moment de la levée des réserves sur le site de Tipasa classé en 2002 sur la liste du patrimoine en péril en raison de nombreuses dégradations constatées suite aux différentes extensions urbanistiques. Est-il utile de signaler que la réalisation du plan de sauvegarde de Tipasa et de Cherchell, actuellement en cours, a pour objectif de sauver le centre historique constitué pour la ville de Tipasa des deux parcs archéologiques, du musée ainsi que du Mausolée royal de Maurétanie dont les zones tampons ont été définitivement arrêtées. Compte tenu du développement et l'urbanisation inéluctables des villes, le plan de sauvegarde sera un instrument et un moyen de les protéger ou du moins d'atténuer les effets des dégradations et autres atteintes directes ou indirectes aux sites classés. Rappelons que le plan en préparation depuis 2004 par le Cneru vise à délimiter les zones contenant les vestiges et monuments importants, celles dites tampons et à proposer des constructions et aménagements qui collent aux spécificités de la zone tout en valorisant ces sites.