Programme n L'Etat s'est engagé dans l'éradication du logement précaire. Ainsi, 270 000 unités de logements sont prévues à cet effet. L'Etat a prélevé dès les années 2000 des quotas de logements sur le programme des logements sociaux pour les affecter aux habitants des bidonvilles afin de récupérer dans certains cas des assiettes foncières nécessaires aux infrastructures d'utilité publique. L'habitat précaire est divisé en trois catégories : il s'agit d'habitations construites en matériaux hétéroclites, des habitations en briques ou parpaing mais qui n'ont pas de structure, ainsi que les habitations en Toub ( en terre battue), situées dans la région sud du pays( Adrar,Ouargla et El Oued). Un recensement national de ce genre d'habitat a été effectué durant le premier semestre 2007. « Nous avons recensé 92 000 habitations en matériaux hétéroclites, 180 000 habitations en Toub et 288 000 habitations en matériaux divers (briques, parpaing) », a indiqué ce matin le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, sur les ondes de la chaîne trois de la radio nationale. Depuis ce recensement, un programme a été mis en place sur instruction du président de la république et 70 000 logements ont été inscrits dans le cadre de la loi de finance complémentaire 2007. Jusqu'à aujourd'hui 270 000 logements au total ont été inscrits; toutefois la construction de nouveaux logements rencontre quelques problèmes, notamment la rareté des assiettes foncières dans la région nord du pays. En 2009, 143 000 logements ont été mis en chantier dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, « mais il reste à mettre en chantier 125 000 logements en fonction de l'avancement des études et en fonction de la concrétisation des procédures de mise en place de ces programmes ». Selon les estimations, le nombre d'habitations précaires en Algérie avoisinerait les 553 000 unités, ce qui représenterait 08 % du parc global du logement. « Nous sommes à la recherche de solutions pour nos concitoyens qui vivent dans des habitations précaires et qui ont droit à des conditions de vie meilleures », a souligné le ministre. « Nous travaillons à éradiquer progressivement ce phénomène », a-t-il assuré. Selon lui, « ce type de construction est le résultat de l'urbanisation incontrôlée, notamment pendant les années quatre-vingt-dix ». « Ce qui est une accumulation de dizaines d'années ne peut être réglé en peu de temps », a-t-il estimé. Il faut noter que ne bénéficieront de ces logements que les gens recensés et qui n'ont pas bénéficié auparavant de logement. Le ministère de l'habitat et de l'urbanisme dispose d'un fichier national de logement qui lui donne toutes les informations concernant les citoyens qui ont déjà bénéficié de l'aide de l'Etat ou d'un logement financé sur son budget.