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Histoires vraies
La bande à Baader (4e partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 11 - 2009

Résumé de la 3e partie n Rudi Dutschke et son mouvement s'essouflent. Le 22 avril 1968, un autre mouvement apparaît, la bande à Baader...
Dès le lendemain, Baader, les deux femmes et un second élément masculin, Horst Söhnlein, sont cueillis chez eux par la police. Ils ont été dénoncés par un de leurs complices, pris de peur devant la brutalité de leur action.
Les voici sous les verrous. En prison, Baader lit les œuvres de Marx, dont Ulrike Meinhof lui rebat les oreilles depuis si longtemps ; quant à elle, elle tricote des pull-overs pour la femme de son avocat commis d'office, qu'elle n'a pas les moyens de payer. Mais tous deux préparent aussi leur procès car ils ont bien l'intention d'en faire un acte de propagande décisif.
Effectivement, la bande à Baader ne va pas rater son entrée en scène... Les débats s'ouvrent le 13 octobre 1968 devant des dizaines de journalistes. Les quatre accusés sont dans le box, l'air narquois, provocateur. Le président commence par appeler Andreas Baader, mais c'est Horst Söhnlein qui se lève. Le magistrat s'étonne :
— Qu'est-ce qu'il vous prend ?
— Que ce soit Baader ou moi, c'est la même chose !
— Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Andreas Baader se dresse à son tour.
— Lui ou moi, c'est pareil. Nous avons tous le même nom : «Mort aux bourgeois et à la société...»
Le ton est donné. L'interrogatoire d'identité finit tout de même par avoir lieu. Mais quand on lui demande sa date de naissance, Baader répond :
— 14 juillet 1789.
Et ainsi de suite... Les journalistes relatent les innombrables incidents de séances et le public n'en perd pas une miette. Le 31 octobre 1968, les accusés sont condamnés à quatre ans de prison, mais ils font appel et, en attendant le second procès, sont relâchés. Ils sortent de la prison le 13 juin 1969, sous les vivats d'une foule de sympathisants. Leur épopée judiciaire les a révélés au grand public et sans doute aussi à eux-mêmes. Ils sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur action.
La Cour suprême rejette leur appel et leur ordonne de rentrer en prison. Mais seul Horst Söhnlein obtempère. Les trois autres sont partis à l'étranger. Ils vont d'abord en France, dans le Paris de l'après-68, puis en Suisse, ensuite en Allemagne. La vue de leurs photos placardées un peu partout les grise. Ils sont devenus les héros de la révolution, ils doivent se montrer à la hauteur de leur réputation. Ils se procurent des armes, non pas encore pour attaquer la société, mais pour commettre des braquages : il faut bien vivre. Ils trouvent une planque à Hambourg, où ils pensent être en sécurité...
Pourtant, le 3 avril 1970, deux ans après sa première arrestation, Andreas Baader est pris au cours d'un contrôle de routine. On ne les considère pas comme dangereux, lui et ses complices, et on a tort. Baader se voit accorder le droit d'étudier dans une bibliothèque attenant à la prison. Gudrun Ensslin et Ulrike Meinhof le font évader, en blessant grièvement le garde qui l'accompagne.
Deux mois plus tard, le 2 juin, l'agence de presse allemande DPA reçoit le premier communiqué signé de la «Rote Armee Fraction», la «Fraction armée rouge». C'est le nom officiel de la bande à Baader, qui, désormais, existe en tant qu'association terroriste constituée.
Tout de suite après, les trois complices se rendent en Jordanie, dans un camp du Front populaire de libération de la Palestine, le groupe palestinien extrémiste, pour s'entraîner aux techniques de la guérilla. C'est loin d'être une réussite. Les Allemands et les Palestiniens ne peuvent pas se supporter et le trio est prié de rentrer chez lui. (à suivre...)


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