Une députée du parti majoritaire UMP et célèbre pédiatre française a annoncé hier, dimanche, qu'elle allait déposer une proposition de loi visant à interdire les châtiments corporels, dont la fessée, jugeant la France «à la traîne» de nombreux pays européens. Loin de corriger ou d'éduquer l'«enfant roi», la petite claque sur les fesses ne contribue pour Edwige Antier qu'à la banalisation de la violence. «Plus on lève la main sur un enfant, plus il devient sournois, agressif et menteur», déclare-t-elle, en rappelant qu'en 2008 le Conseil de l'Europe a appelé ses Etats membres à interdire la fessée et que «18 Etats l'ont déjà fait».«On ne peut plus laisser entendre que ce n'est pas grave ou, même pire, que ça a une vertu éducative alors que c'est exactement le contraire», affirme la pédiatre, s'appuyant sur «trente-huit ans de pratique».