Résumé de la 13e partie n Après avoir interrogé miss Pebmarsh et Sheila Webb, l'inspecteur se rend à l'Agence Cavendish… Il me jeta un regard amusé. — Elle nous a raconté une histoire étonnante. Plus vite nous l'aurons vérifiée, mieux ce sera. — Tu ne penses pas qu'elle ait... II m'interrompit. — Les gens qui découvrent les cadavres m'intéressent toujours beaucoup. — Mais cette fille-là était à moitié morte de peur. Si tu l'avais entendue crier... Nouveau regard ironique, tout en me répétant qu'elle était très jolie. — Et qu'est-ce qui nous vaut ta visite à Wilbraham Crescent, Colin ? Tu admirais la grâce de notre architecture victorienne ? Ou avais-tu un but précis ? — Oui, j'en avais un. Je cherchais en vain le numéro 61. Peut-être n'existe-t-il pas ? — Mais si. Les numéros vont jusqu'au 88, je crois. — Ecoute, Dick, quand je suis arrivé au 28, Wilbraham Crescent s'est évanoui. — Les étrangers s'y perdent toujours. Tu aurais dû prendre à droite en remontant Albany Road, puis de nouveau sur ta droite, et tu te serais retrouvé dans l'autre moitié de Wilbraham Crescent. Les maisons, construites de part et d'autre de leurs jardins accolés, se tournent le dos. Comprends-tu ? — Ah ! je vois, dis-je. Sais-tu qui habite au 61 ? — Au 61... attends. Ça doit être Bland, l'entrepreneur. — Oh ! zut, dis-je. Ça ne m'arrange pas du tout. — Ce n'est pas un entrepreneur que tu cherches ? — Non, ça ne me dit rien. A moins... Y a-t-il longtemps qu'il est installé ? — Bland ? Il est né ici. C'est certainement un type du pays. Il a des années de métier. — Mon Dieu, que c'est ennuyeux ! Il n'y a pas pire entrepreneur, me dit Hardcastle d'un ton prometteur. Il utilise des matériaux de mauvaise qualité. Construit de ces maisons qui ont l'air assez solides d'apparence et qui, dès qu'on y habite, s'écroulent sur vous. Il marche toujours sur une corde raide, mais réussit de justesse à s'en tirer. — Pas la peine de m'allécher, Dick. L'homme que je cherche incarnerait probablement la droiture même. — Bland vient d'hériter, ou plutôt sa femme. C'est une Canadienne, qui a rencontré Bland ici pendant la guerre. Sa famille était contre ce mariage et a coupé les ponts après. Mais l'an dernier, à la mort de son grand-oncle, par suite des morts de la guerre et autres accidents, brusquement voilà Mrs Bland seule survivante de toute la famille. Et donc sa légataire universelle. Juste à temps, je pense, pour sauver Bland de la faillite. — Tu as l'air drôlement bien informé sur ce Mr Bland ? — Oh ! ça... Ecoute, le contrôleur des contributions s'intéresse toujours aux gens qui, du jour au lendemain, deviennent riches. On se demande s'ils n'ont pas de petites combines, des dessous de table quelconques. C'est pourquoi on exige des comptes. Bland s'est expliqué et tout était régulier. (à suivre...)