Constat n Les mois d'octobre et de novembre étaient marqués cette année par une insuffisance pluviométrique, toutefois ce constat ne semble pas inquiéter les responsables du secteur agricole. Interrogé ce matin lors de son passage à la Chaîne III sur les conséquences du manque de pluies qui caractérise la présente saison agricole et ses conséquences sur les grandes cultures qui nécessitent beaucoup d'eau, Ammara Assabah, directeur de la régulation et du développement des produits agricoles au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, estime que la saison agricole se présente bien, expliquant que l'Algérie est au lendemain d'une exceptionnelle campagne céréalière. «Les agriculteurs ont pu mobiliser les ressources financières et nous avons mis tous les dispositifs organisationnels en place dans le cadre de la politique du renouveau agricole. En outre, nous avons une quantité de semence nettement supérieure à ce qui a été mobilisé l'année dernière», a rassuré M. Assabah. «Nous sommes par ailleurs en phase d'installation de cultures pluviales qui ne nécessitent pas d'énormes besoins sur le plan pluviométrique, donc il n'y a pas de risques et rien n'est compromis», a-t-il ajouté. A une question sur les prévisions en matière de cultures maraîchères, le directeur de la régulation et du développement agricole a souligné que les agriculteurs sont en phase de récolte de la tranche arrière-saison de la pomme de terre, dont la production prévisionnelle est nettement supérieure à celle réalisée l'année dernière. «Nous nous attendions à une production 30% supérieure par rapport à la production réalisée l'année dernière pour la tranche de l'arrière-saison». Soit environ 300 000 tonnes. Selon lui, la production va augmenter durant les mois de décembre et de janvier. Ainsi, les prix connaîtront une baisse. Interrogé sur le système de régulation mis en place mais qui n'arrive pas à réguler entre la production, l'offre et la demande, M. Assabah a signalé que ce système a atteint un des principaux objectifs : celui de la protection des revenus des agriculteurs. Actuellement, le problème de protection du revenu des agriculteurs ne se pose plus, ce qui explique leur adhésion. «Aujourd'hui, les agriculteurs n'ont plus de craintes pour réaliser leurs activités et sont très motivés», a déclaré M. Assabah. Interrogé sur les résultats des mesures annoncées au mois de février dernier et consistant à soutenir et encadrer les agriculteurs, il a indiqué que les mesures annoncées par le président de la République ont été très importantes, notamment celles ayant trait à la réduction de 20 % des prix des engrais, ce qui a permis d'avoir un enlèvement en engrais trois fois supérieur par rapport à celui de l'année dernière, le renforcement du parc matériels et la création d'unités de services au niveau des coopératives. Ainsi 500 moissonneuses-batteuses et autant de tracteurs et de matériels ont été mobilisés et permettent d'avoir une situation favorable pour l'installation des grandes cultures telles que les céréales, les fourrages et les légumes secs. l A une question sur le nombre des bénéficiaires du crédit RFIG, M. Assabah, a indiqué qu'au jour d'aujourd'hui 8 000 dossiers sont disponibles au niveau des coopératives dans le cadre du guichet unique, ce qui représente, selon lui, un progrès organisationnel puisque 6 000 dossiers ont été déjà traités et qui vont donc bénéficier du crédit RFIG qui est, rappelons-le, un crédit sans intérêt qui connaît actuellement un grand engouement chez les agriculteurs.