Chiffres n Selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, la fiscalité ordinaire en Algérie a enregistré durant ces dernières années, une croissance annuelle de l'ordre de 20%, augmentant ainsi sa participation au budget de l'Etat. M. Djoudi a précisé, hier, en réponse aux questions des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2010, que les recettes fiscales en Algérie ont atteint 3 099 milliards de dinars à fin octobre dernier, dont 62,2% au titre de la fiscalité pétrolière et 37,8% de la fiscalité ordinaire. Cette amélioration positive dans la composition des recettes fiscales du pays traduit, selon le ministre, «les mesures prises par les pouvoirs publics que sont la réorganisation de l'administration fiscale pour une meilleure spécialisation des instances de recouvrement des impôts, la simplification des dispositions de paiement des impôts et du système fiscal et la réduction de la pression fiscale». Le gouvernement, a ajouté le ministre, a entrepris dans cet esprit d'orienter les mesures incitatives fiscales vers le secteur industriel au lieu du secteur commercial, en réduisant le taux d'imposition sur les bénéfices des sociétés industrielles à 19% au lieu de 25%. Les revenus de l'Algérie en termes de fiscalité ont atteint 2 699 milliards de dinars fin 2008 contre 1 759,7 milliards de dinars en 2007. S'agissant de l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, M. Djoudi a affirmé que le gouvernement œuvre dans le cadre de la régulation de l'activité commerciale à «la mise en place de critères de définition des marges bénéficiaires pour garantir un meilleur contrôle des prix». En outre, le ministre a souligné dans une déclaration à la presse, «l'intérêt soutenu exprimé par plusieurs investisseurs pour la réalisation de projets industriels de montage de véhicules en Algérie», précisant que le recul des importations des véhicules durant ces derniers mois, en raison des mesures de contrôle des flux des importations, a contribué à consolider cet intérêt. Il a également indiqué que les importations algériennes ont atteint, fin novembre, 34,9 milliards de dollars, contre 36,1 milliards de dollars durant la même période de 2008. Le ministre a indiqué que le montant global des grands projets de développement, supervisés par la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), s'élève à 2 743 milliards de dinars, soit 72,7% du total des grands projets estimés à 3 775 milliards de dinars. La valeur des financements octroyés par les banques publiques aux dispositifs de soutien à l'emploi (dont la Caisse nationale de soutien à l'emploi des jeunes- Ansej), ont atteint 102 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 26% par rapport à 2007. Par ailleurs, il faut noter que les membres du Conseil de la nation devront voter, aujourd'hui mercredi, le texte de loi des finances et du budget pour l'année 2010.