Résumé de la 114e partie n Pierre Monnier multiplie les messages d'outre-tombe. Son père, naguère sceptique se laisse gagner. Les deux parents croient retrouver leur fils. Les lettres vont continuer pendant de longues années. Les Monnier rendent publics les messages. Une biographie de Pierre est même rédigée, par une amie de la famille, Mme Stuart-Roussel. Si les partisans du spiritisme sont enthousiasmés, les sceptiques, et ils sont nombreux, accusent Mme Monnier d'avoir inventé de toutes pièces cette histoire. L'Eglise reste dans l'ensemble prudente, les idées attribuées à Pierre ne cadrant pas tout à fait avec son enseignement sur la mort, la Résurrection et Dieu. Il faut cependant dire que ces idées reprennent dans l'ensemble les conceptions chrétiennes. Alors, faut-il parler, comme l'ont fait certains de «fraude», de publicité pour vendre un ouvrage ? La douleur et l'affection pour le fils de Mme Monnier ne peuvent être remises en cause. Alors, si l'histoire est inventée, elle l'a été de façon inconsciente. Comme M. Monnier l'a lui-même supposé, avant de se rallier, c'est le subconscient de la mère, désespéré d'avoir perdu son fils, qui a inventé cette histoire pour la consoler et l'apaiser. Mais l'inconscient peut-il aller aussi loin dans les détails, les développements métaphysiques ? Le texte a-t-il été arrangé par les rédacteurs ? En tout cas, plusieurs années après sa mort, puis celle de ses parents, Pierre Monnier se manifeste de nouveau. Durant la Seconde Guerre mondiale, une cousine de Pierre, Solange, qui a fait de la résistance, a été arrêtée et envoyée dans le sinistre camp de concentration de Ravensbrück. Les conditions de détention sont horribles et Solange, à bout de force, a décidé de se laisser mourir. Or, on est en 1945 et les armées russes et américaines sont sur le point de gagner la guerre. Elles avancent lentement mais sûrement et des camps de concentration ont déjà été libérés. Mais les prisonniers de Ravensbrück ignorent les développements de la guerre et beaucoup pensent qu'ils vont y finir leurs jours. Solange est donc décidée à mourir. Une de ses camarades tente de lui redonner du courage mais elle n'y parvient pas. Un matin, la camarade vient la retrouver. — Solange, j'ai fait un drôle de rêve dans la nuit. Un rêve en rapport avec toi ! La jeune femme lui dit. — Tu m'as sans doute vu morte… C'est ce qui ne va pas tarder à m'arriver ! — Non, je ne t'ai pas vu, en revanche, j'ai vu un de tes parents ! Solange s'étonne. — Un de mes parents ? — Oui, ton cousin ! — Tu connais mes cousins ? — Non, mais il s'est présenté à moi comme ton cousin. Il voulait entrer en contact avec toi, mais il n'a pas pu… Il était habillé en soldat, mais en soldat de la guerre 14-18. — T'a-t-il dit comment il s'appelle ? — Pierre Saunier… — Pierre Monnier ? — C'est ça… Il te demande de patienter. Le camp va être libéré ! Quelques jours après, les Américains libèrent le camp. Cette histoire, comme toute l'histoire de Pierre Monnier reste une énigme. (à suivre...)