Il y a un an, le blocus israélien de Gaza obligeait Adham Hijazi à donner ses superbes œillets en pâture au bétail. Aujourd'hui, alors que l'étau se desserre quelque peu, l'horticulteur de Rafah espère que ses fleurs trouveront un débouché sur les marchés européens.«On nous a promis que les passages frontaliers resteront ouverts pour nos exportations», se réjouit ce fermier palestinien de 33 ans, l'un des plus riches agriculteurs de la bande de Gaza. Pour la première fois depuis juin 2007, les producteurs de fleurs et de fraises – principales sources de revenus agricoles de l'enclave palestinienne – comptent exporter cette année vers l'Europe grâce au soutien des Pays-Bas. En 2007, Israël n'a autorisé que des exportations limitées de fleurs et de fraises. En janvier 2008, la situation a encore empiré : les exportations ont été complètement stoppées car Israël avait bouclé la frontière. Ce n'est qu'en février 2009, après l'offensive dévastatrice de son armée contre Gaza, qu'Israël a autorisé, à titre exceptionnel, un chargement de 25 000 fleurs de Gaza destiné aux Pays-Bas à transiter par son territoire.