L'attaquant de l'Inter Milan, le Camerounais Samuel Eto'o s'est emporté contre la presse camerounaise, hier, mercredi, en l'accusant d'avoir «violé le pacte» l'unissant aux «Lions indomptables», pour avoir colporté une «rumeur» sur son état physique et affiché un «manque de respect» envers son équipe. Interrogé sur sa nervosité en conférence de presse après la victoire arrachée contre la Zambie (sa fameuse tirade «Je suis triple Ballon d'or africain, et si je joue dans une équipe, c'est que cette équipe vaut quelque chose»), l'attaquant s'est montré très offensif. «Je n'étais pas nerveux mais mécontent, parce que nous avons un pacte entre vous les journalistes camerounais, et nous les joueurs, a lancé Eto'o. C'est un pacte gagnant, et vous êtes en train de violer ce pacte, de manquer de respect.» «Quand quelqu'un se permet de manquer de respect à mon groupe, je sors mes griffes et vous savez que je peux aller très loin, a-t-il aussi averti. Votre intérêt et le nôtre, c'est de gagner cette CAN.» L'ancien attaquant du FC Barcelone, qui rend souvent les conférences de presse interactives, s'est encore adressé à son auditoire de compatriotes : «Nous avons besoin de vous, les journalistes, et je veux lire dans vos regards que vous êtes vraiment derrière nous comme pendant les qualifications.» Eto'o a aussi regretté la «rumeur» selon laquelle il était gravement blessé au pied gauche : «C'est faux», a-t-il tranché, expliquant qu'il ne s'agissait que d'un coup pris pendant le match contre la Zambie, et pour lequel il a la cheville et le pied gauches bandés. Dispensé d'entraînement lundi, il s'est entraîné normalement mardi.