«Si aucune politique n'est lancée pour collecter et recycler ces équipements, de nombreux pays vont se retrouver avec des montagnes de déchets électroniques dangereux (ordinateurs, téléphones portables), avec des répercussions graves pour l'environnement et la santé publique», a averti ce matin un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). «Les ventes de produits électroniques dans les pays comme la Chine et l'Inde et sur les continents africain et sud-américain devraient augmenter fortement dans les dix prochaines années», prévoit-il. De fait, la quantité de déchets électroniques liés aux seuls ordinateurs hors d'usage devrait bondir de 500% en Inde, entre 200 et 400% en Afrique du Sud ou en Chine par rapport au niveau de 2007. La progression sera également considérable pour les téléphones portables, télévisions, réfrigérateurs... La Chine produit déjà à elle seule environ 2,3 millions de tonnes de DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques) par an, devancée uniquement par les Etats-Unis (3 millions). Une grande quantité n'y est «pas proprement traitée et incinérée», note le PNUE. Il y a «urgence» à mettre en place des méthodes de recyclage qui offrent le potentiel de générer de l'emploi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de récupérer d'importantes quantités de métaux, comme l'argent, l'or, le palladium, le cuivre ou l'indium que renferment les différents équipements électroniques.