Lors du forum d?El-Moudjahid, Boudjemaâ Haïchour a convié les présents à observer une minute de silence à la mémoire des journalistes et représentants de la presse ayant sacrifié leur vie au service de la profession. Il a également présenté ses condoléances aux victimes des incidents de Sfax, notamment le défunt Seddik Dalaâ, histoire d?engager le débat. En dépit des thèmes bien définis à débattre, à savoir l?investissement et le partenariat dans le secteur de la jeunesse et des sports, la politique de redéploiement en matière de sport, les perspectives nouvelles pour le sport de performance, le professionnalisme, le sponsoring et le dopage, M. Haïchour est revenu sur les incidents de Sfax. A ce propos il dira : «Ce jour-là, j?étais présent à Sfax à l?occasion du match Maroc-Algérie sur invitation du ministre de la Jeunesse et des Sports tunisien. A mon arrivée à Sfax, j?ai fait part de mes appréhensions concernant cette rencontre, du fait de l?exiguïté du stade de Sfax pour un tel rendez-vous. La capacité du stade est de 13 000 places, disons 15 000 avec renforcement, alors que le nombre d?Algériens était largement supérieur.» Au sujet des particularités qui ont marqué l?atmosphère avant la rencontre face aux Lions de l?Atlas, le ministre soulignera : «A Sfax, j?ai remarqué que toutes les boutiques, restaurants, cafés, banques? étaient fermés. A voir cela, on déduit la tension qui y régnait.» Et d?ajouter : «On a émis le v?u que le match soit domicilié dans un autre stade plus grand, à Tunis par exemple.» M. Haïchour avouera ensuite : «J?étais sur place dans la tribune, il y avait 3 500 Marocains dans les gradins. Après l?égalisation, je voyais évoluer les choses négativement.» Concernant les supporters algériens et leur comportement, il affirmera: «Honnêtement, je n?ai rien vu d?anormal de la part de nos supporters pour subir de tels agissements, j?ai exprimé mon désaccord au gouverneur de Sfax qui m?a répondu d?une manière pas très élégante.» Selon le ministre, «il aura fallu intervenir au plus haut niveau pour me permettre de me déplacer à l?hôpital Habib-Bourguiba et constater de visu l?ampleur des dégâts. C?était un spectacle désolant, car il y a avait énormément de blessés». Le premier responsable de la Jeunesse et des Sports a annoncé deux bilans. Le premier, daté du 10 février 2004, a recensé 15 219 passagers aux frontières, 1 521 blessés, 3 790 voitures dont 1 226 endommagées. Puis un second arrêté au 15 février 204 confirmant alors le chiffre de 2 500 blessés.