Vu l'importance du secteur, créateur de richesses et pourvoyeurs d'emplois et de la longue expérience acquise dans ce domaine depuis 1966, l'Algérie doit penser à développer la production de la matière première. C'est ce qu'a déclaré hier Benamar Naoum, expert et président de la Chambre d'industrie et du commerce de l'Oranie. De son point de vue, l'Algérie, qui a le savoir-faire et toutes les possibilités de production, peut ne pas recourir à l'importation tous azimuts. Monter des sociétés mixtes pour la production de la matière première est également possible selon cet expert qui rappelle qu'aujourd'hui on fabrique quasiment tout à partir du plastique et que cette matière connaît une forte demande tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, surtout avec le développement des nouvelles technologies dans le Btph. Estimant que beaucoup d'efforts ont été consentis par les pouvoirs publics en vue de booster le secteur de l'industrie du plastique ces dernières années, il signale que le problème de l'approvisionnement de la matière de base n'a pas encore été résolu pour autant et que l'Algérie reste largement dépendante de l'importation. Pour expliquer cet état de fait, il relèvera d'abord le problème du coût de l'équipement lié à la production et à la transformation du plastique – qui est très élevé –, celui des domaines d'application et de l'utilisation de cette matière et il précisera enfin que le problème de la matière première est «un problème boursier» soumis aux fluctuations du marché». Des entreprises ont dû fermer récemment à «cause de restrictions comme l'institution du crédit documentaire», nous explique, de son côté, Saïd Irzi, directeur de Shm Events. A noter que la 4e édition du Salon professionnel international du plastique et caoutchouc, Expoplast, se déroulera en parallèle avec la 2e édition du Salon international de la sidérurgie, de la métallurgie et de l'industrie du 19 au 23 avril au Palais des expositions Safex-Pins Maritimes, Alger. Ce Salon, ayant pour thème cette année «Plastique et environnement», verra la participation de plus de 26 exposants nationaux et internationaux qui seront au rendez-vous, a affirmé M. Irzi lors d'une conférence de presse organisée pour la présentation de ce Salon à la Safex. Parrainé par le ministère de la PME et de l'Artisanat et le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, le Salon verra la participation de 17 sociétés algériennes dont 5 mixtes ; 4 françaises, 5 allemandes, 3 italiennes et 7 tunisiennes. Cette manifestation se veut un espace d'échange et de concertation entre les industriels nationaux et internationaux et les nouveaux entrepreneurs, mais aussi un carrefour pour acquérir de nouvelles connaissances et techniques dans le domaine de la plasturgie. L'outil national compte 12 000 petites entreprises privées qui produisent entre 600 000 et 900 000 tonnes/an, mais c'est le secteur public avec l' Enpc, filiale de Sonatrach, qui assure, par le biais de ses 18 unités de transformation, une production de 110 000 tonnes/an.